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L’agence i-Media nous rappelle qu’il y a 130 ans jour pour jour, le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise (France), mourait à 37 ans Vincent Van Gogh, artiste peintre emblématique du postimpressionnisme. Parmi les 7.000 œuvres que renferment les Musées du Vatican, figure l’une des dernières toiles du peintre hollandais, ultime témoignage de sa foi en Christ.

Quelques mois avant sa mort, Van Gogh peint l’unique Christ de toute sa vie. Un peu par accident, car l’artiste qui possédait une lithographie d’Eugène Delacroix représentant une Pietà, fut bouleversé le jour où il l’endommagea malencontreusement en répandant dessus ses huiles et ses peintures. Il décide aussitôt d’en réaliser une copie, l’interprétant au moyen de couleurs vives et de sa touche fougueuse.

Avant d’être peintre, Van Gogh souhaitait consacrer sa vie à l’évangélisation des pauvres. Mais en 1880, Vincent connaît une crise existentielle qui bouleverse sa vie, et faute de se faire apôtre, il s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles et embrasse la carrière de peintre.

C’est probablement en 1889, à la suite d’une autre crise, alors qu’il est interné à l’asile d’aliénés de Saint-Rémy-de-Provence, que Van Gogh réalise la Pietà conservée aujourd’hui au Vatican.

Cette représentation de la Vierge Marie éplorée, tenant dans ses bras le corps du Christ supplicié est, selon l’aveu même de Van Gogh, centrée avant tout sur la figure de la Mater Dolorosa, Vierge de douleur, souffrant le deuil de son fils mort sur la Croix. 

Plutôt qu’une copie fidèle de Delacroix, la Pietà de Van Gogh se présente davantage comme une variation sur l’original. Si le peintre a adopté à la fois le sujet et la composition de la lithographie, il l’a exécutée avec son propre langage.

Van Gogh, cet évangéliste à la vocation contrariée, a pourtant manifesté toute sa vie une foi certaine dans la divinité du Christ qui est, selon lui, un maître capable de réconforter, de consoler et de soulager. Lui, qu’Antonin Artaud qualifiait de « martyrisé » et Raymond Mahieu de « peintre crucifié », n’eut de cesse de proclamer que le meilleur moyen de connaître Dieu, c’est d’aimer beaucoup et de vivre à l’imitation du Christ.

Amaury Chabert

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