Le résultat français de l’élection européenne n’est pas une surprise, puisque les instituts de sondages nous l’avait annoncé depuis des semaines, si ce n’est des mois. La surprise, hier soir, est venue du 55 rue du faubourg Saint-Honoré, où le président Macron a choisi d’abaisser sa dernière carte le plus rapidement possible.

La majorité présidentielle n’en était plus vraiment une depuis bien longtemps. Chaque projet de loi nécessitait des contorsions politiques témoignant d’une souplesse que n’aurait pas reniée Nadia Comaneci pour parvenir à passer le vote. Il fallait le RN pour tel projet de loi ; il fallait les LR pour un autre ; etc. Nous étions quasiment revenus à la IVe république, censures du gouvernement en moins.

C’est donc le Président qui a débranché la perfusion qui tenait en une faible vie sa fumeuse majorité. « J’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote », a annoncé le chef de l’Etat.

« Je ne saurai donc, à l’issue de cette journée, faire comme si de rien n’était. A cette situation, s’ajoute une fièvre qui s’est emparée ces dernières années du débat public et parlementaire dans notre pays », a-t-il ajouté, indiquant avoir « entendu le message » des Français et avoir « confiance en notre démocratie ».

Les 30 juin et 7 juillet, les électeurs de droite nationale auront une chance inouïe de donner à la France une nouvelle direction. La saisiront-ils ?

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