Nos confrères de Centre Presse racontent que des étudiants de la faculté de droit de Poitiers, en master 2 de droit, spécialité collectivités locales, ont lancé un questionnaire pour sonder le « sentiment d’insécurité » dans leur ville. Munis des réponses, ils souhaiteront débattre des choix politiques de la municipalité.
Dix jours, 2.000 réponses. Et ce n’est pas fini. Leur questionnaire, qui comprend plusieurs questions sur le fameux « sentiment d’insécurité », mais aussi sur le harcèlement de rue, les mésaventures ou encore l’impact de l’extinction nocturne à Poitiers, connaît actuellement un véritable succès dans la sphère étudiante poitevine, mais pas uniquement.
« J’ai souvent été confrontée au harcèlement de rue à Poitiers »
Alexia prend la parole et présente la génèse de ce projet: « Je suis Poitevine depuis toujours. J’ai souvent été confrontée au harcèlement de rue. Le 12 septembre dernier, alors que je rentrais seule dans le noir vers 2h du matin, j’ai encore été harcelée. C’était la fois de trop. »
Toujours selon nos confrères de Centre Presse, ils présenteront aux élus les résultats de leur sondage. Celui-ci affirme que plus de 80% des répondants ressentent l’insécurité dans les rues de Poitiers. Parmi ces personnes, 87% évoquent des sifflements ou des appels dans la rue, 50% évoquent avoir été suivis, tandis que 10% ont subi des attouchements. Même pourcentage pour les témoins d’exhibitionnisme. « À ces chiffres, nous apportons des témoignages de mésaventures qui touchent parfois de très jeunes femmes. Il y a aussi des faits d’homophobie. Les faits de harcèlement semblent récurrents. »
Les étudiants appuient aussi d’autres propositions déjà expérimentées ailleurs : des applications pour alerter quand on est en insécurité, ou bien un plan Angela. Celui-ci consiste à créer un code dans la rue pour alerter lorsque l’on se sent en danger. Il permet aussi à des commerces d’êtres labellisés comme lieu d’accueil lors de situations compliquées, de jour comme de nuit.