La jeune femme agressée par son ancien compagnon à Blois en décembre dernier est désormais sortie du coma, mais va garder des séquelles définitives. La jeune femme a fait l’objet d’une expertise médicale qui a confirmé que les lésions hémorragiques cérébrales étaient directement liées à l’agression des mains de son ex-compagnon.

Le pronostic neurologique demeure sombre avec des séquelles définitives à prévoir, notamment une cécité de l’oeil droit, des troubles cognitifs, et a minima des troubles locomoteurs.

Retour sur les faits :

13 décembre 2022, la jeune femme est déterminée à porter plainte contre celui dont elle vient de se séparer, et même d’avorter. Réfugiée quelques jours chez sa mère dans la Vienne, elle raconte : harcèlement par SMS, menaces, tentative d’étranglement. Depuis qu’elle s’est convertie à l’Islam, Marvin J. distille l’idée que le Coran autorise un homme à frapper sa femme…

Ce matin-là, Chloé passe embrasser son grand-père, avant de prendre la route pour Blois, pour reprendre le travail. La sachant rentrée, et décidé à obtenir des « explications », Marvin débarque depuis Paris au domicile de Chloé. Elle a beau lui signifier que c’est fini, lui rembourser une dette, il insiste. Chloé en avise sa mère par téléphone, qui, vu la tournure des événements, insiste pour qu’elle aille au commissariat. Ce que Chloé promet de faire en raccrochant.

Il est alors 17 heures. Le couple s’invective quand Chloé avise une voiture de la police municipale et la hèle en hurlant : « Dégage Marvin ! ». À la vue des uniformes, il s’éloigne, non sans la traiter ostensiblement de folle et part s’acheter une bouteille de vodka… Aux policiers municipaux, Chloé parle des menaces, de la strangulation. On lui répond qu’il faut porter plainte. Qu’en l’absence de traces de coups, la municipale ne peut rien faire de plus.

Désemparée, Chloé appelle sa mère et lui passe un membre de l’équipage. Laquelle supplie ses interlocuteurs de mettre sa fille à l’abri, alors que Marvin est là, à Blois. « Ce n’est pas la procédure », lui oppose-t-on. À Chloé, ils répètent qu’il faut une plainte. En cas de danger, « appelez le 17 », ajoutent-ils.

Elle se présente alors au commissariat de Blois pour déposer la plainte contre son ancien compagnon. Celle-ci n’est pas enregistrée, car les policiers ont demandé à la jeune femme de revenir le lendemain pour faire cette démarche. Elle n’en a pas eu le temps. On la retrouve inconsciente dans le hall de son immeuble.