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Depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, ça pousse des cris d’orfraie suite à l’exhumation d’une déclaration de François-Xavier Bellamy sur le christianisme. La Lettre Patriote a souhaité mettre les points sur les i en replaçant cette déclaration dans son contexte.

Ce 12 octobre 2014, celui qui est désormais la tête de liste LR aux Européennes tenait une conférence intitulée « Faut-il défendre ses convictions ?» à l’église Notre-Dame-de-Grâce-de-Passy dans le 16e arrondissement de Paris.

Le philosophe normalien évoque la notion de vérité. Il voit dans le refus moderne de l’existence de la vérité le «problème fondamental de la société contemporaine : l’idée selon laquelle il n’y a pas une vérité, une vérité qui nous appartiendrait de chercher ensemble, mais une pluralité de familles de pensées, de convictions, qui s’opposent et qui se rencontrent.»

Il fait donc la distinction entre les valeurs et la vérité: «les valeurs sont relatives, contrairement à la vérité». Il explique que le christianisme n’est pas une valeur, qui serait donc variable, mais qu’il revêt un universalisme, qui tient donc de la vérité

L’adjoint au maire de Versailles en arrive ensuite à la phrase qui buzze depuis plusieurs jours.

«Nous ne sommes pas une famille de pensée parmi d’autres. Nous ne sommes pas un lobby, nous ne sommes pas un lobby comme les autres. Nous ne défendons pas le christianisme parce qu’il s’agit de nos valeurs et que nous tenons à nos valeurs, non. Il n’y a qu’une seule bonne raison d’adhérer au christianisme, une et une seule. Il n’y a qu’une seule bonne raison de croire au Christ, et cette seule raison, c’est la certitude que le christianisme dit la vérité. Le christianisme dit la vérité, et c’est la seule raison que nous avons de croire au Christ. Aucune autre raison ne peut compter. Ça n’est pas une question de sensibilité, ça n’est pas une question d’attachement personnel, ça n’est pas une question de valeur précisément. Bien sûr ensuite la parole du Christ entre dans notre vie et parce qu’elle entre dans notre vie elle la transforme, elle la bouleverse, elle nous transforme, et elle nous pousse à transformer le monde autour de nous. Et lorsqu’elle rentre dans notre histoire, la parole du Christ marque notre propre vie et alors elle rentre aussi dans notre sensibilité, elle rentre aussi dans nos émotions, dans nos sentiments, dans nos affections. Et alors elle prend une immense valeur pour nous. Mais ce n’est pas d’abord la raison que nous avons de croire au Christ. L’adhésion au christianisme n’est pas une affaire de valeurs, c’est une affaire de vérité.»

François-Xavier Bellamy, catholique, finit son intervention en distinguant les Chrétiens des autres citoyens: «Nous ne sommes pas là pour défendre nos convictions. Laissons cela aux autres, laissons cela à ceux qui ne défendent que leurs intérêts, laissons cela à Jean-Pierre Michel, à Christiane Taubira, à Vincent Peillon. Laissons-les défendre leurs convictions. Nous servons le bien de l’homme, nous servons le bien de tout homme, et aucun autre but n’est suffisamment grand pour nous.»

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