France Télévisions : révélations sur ce que fait Delphine Ernotte des milliards d’argent public

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La Cour des comptes vient de publier un rapport au vitriol sur France Télévisions. Et derrière les communiqués triomphants de Delphine Ernotte, c’est un paysage de ruines qu’on découvre : gabegie, sur-rémunérations, frais faramineux, organisation du travail héritée des années 70… Tout est à l’avenant.

Un gouffre financé par les Français

Avec 3,3 milliards d’euros de budget, dont 2,6 milliards directement ponctionnés dans la poche des contribuables, France Télévisions vit largement au-dessus de ses moyens. En huit ans, le groupe a cumulé 81 millions d’euros de pertes nettes, et 2025 devrait afficher un déficit d’exploitation de 50 millions supplémentaires. La trésorerie est si basse qu’elle pourrait plonger dans le rouge d’ici la fin de l’année, tandis que les capitaux propres fondent à vue d’œil, sous le seuil critique qui met en danger la survie même de l’entreprise.

Une masse salariale incontrôlable

La Rue Cambon pointe ce qui saute aux yeux depuis longtemps : la masse salariale est hors de tout contrôle. Indemnités de licenciement surdimensionnées, avantages sociaux délirants, recours massif aux taxis pour près de 4 millions d’euros par an, rémunérations « étonnantes » au regard du travail réel… On croirait une caricature. Le rapport cite aussi l’exemple d’un présentateur local bénéficiant d’une demi-journée de repos après cinq éditions présentées. Pendant ce temps, des plannings affichent parfois moins d’heures de travail que le contrat, mais la paie tombe à plein.

L’État complice de la faillite

L’ironie veut que la Cour des comptes n’accable pas seulement la direction, mais l’État actionnaire. Contradictions permanentes, absence de vision budgétaire, laxisme coupable : le gouvernement a contribué à l’impasse. Et demain, c’est encore lui — donc nous — qui devra renflouer le mastodonte pour éviter sa dissolution légale.

Le règne d’Ernotte : vitrine lisse, arrière-boutique délabrée

Sous Delphine Ernotte, France Télévisions affiche une façade pimpante : audiences stables, plateforme numérique qui profite de la manne des JO de Paris. Mais le contraste avec l’arrière-boutique est saisissant. Une organisation du travail d’un autre âge, des dépenses pharaoniques, et surtout une incapacité chronique à se réformer. Même la tentative de dénoncer l’accord collectif de 2013 s’annonce comme un baroud d’honneur trop tardif.

Un « service public » devenu caricature

Ce rapport, véritable réquisitoire, confirme ce que beaucoup dénoncent depuis des années : France Télévisions n’est pas un service public, mais une vache à lait pour ses salariés privilégiés et une caisse noire pour ses dirigeants. Pendant que les Français se serrent la ceinture, l’audiovisuel public s’offre des taxis, des costumes et des privilèges indécents. La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme : sans réforme radicale, le « mammouth » s’écroulera, entraînant avec lui des milliards d’euros de gaspillage.

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