On s’en souviendra peut-être comme d’un tournant historique : le jour où un député français a eu le courage de dire que la France devait cesser de subir la révolution numérique — pour enfin la conduire. En déposant une proposition de loi visant à faire de l’Hexagone un « crypto-État », Éric Ciotti fait plus que défendre le Bitcoin : il défend une vision souverainiste, audacieuse et profondément moderne de la monnaie, donc du pouvoir.
Alors que la Banque centrale européenne rêve d’un euro numérique aux relents orwelliens, que la Chine expérimente un contrôle social à travers son yuan digital, le président de l’Union des Droites rappelle une vérité simple : la liberté économique et la souveraineté monétaire sont indissociables. Là où les technocrates rêvent d’un citoyen tracé jusqu’au centime, Ciotti propose de redonner au peuple la maîtrise de son épargne, de ses transactions, et de sa richesse.
Une révolution monétaire crypto
Créer une réserve nationale de bitcoins ? L’idée peut sembler iconoclaste, elle relève en réalité d’une logique gaullienne : disposer d’un actif stratégique, indépendant du dollar comme de la BCE, et donc affranchi des tutelles étrangères. L’or numérique, comme jadis l’or tout court, devient un rempart contre la dépendance financière et la dévaluation politique.
La France, qui fut pionnière en matière d’énergie et de science, pourrait à nouveau prendre de l’avance en valorisant ses excédents électriques — nucléaires et renouvelables — pour produire de la monnaie numérique. Une prouesse technologique, mais aussi une revanche symbolique : transformer l’énergie française en puissance financière.
Une monnaie libre plutôt qu’un contrôle centralisé
Là où Bruxelles s’entête à vouloir imposer un euro numérique centralisé — véritable outil de surveillance des dépenses, susceptible de « geler » un compte d’un clic administratif — la proposition Ciotti choisit la voie inverse : celle de la décentralisation, de la confiance, et de la transparence. Le Bitcoin, par sa nature même, échappe à la censure. Il rend à chaque individu une parcelle de souveraineté que les États modernes lui ont confisquée.
Et si cette révolution monétaire n’était qu’un prolongement logique de la révolution politique que tant de Français appellent de leurs vœux ? Un pays qui reprend la main sur sa monnaie, c’est un pays qui reprend la main sur son destin.
De l’épargne libre à la France entreprenante
Ouvrir le PEA aux produits liés aux cryptomonnaies, autoriser les paiements quotidiens en stablecoins, encourager le minage français : autant de mesures concrètes, pragmatiques, qui permettraient à notre économie de respirer hors du carcan bruxellois. Pour les jeunes, c’est la promesse d’un nouveau champ d’investissement ; pour les entreprises, celle d’un système de paiement plus rapide et moins dépendant des géants américains.
On aurait tort de voir là un simple clin d’œil à Donald Trump : c’est une vision globale, enracinée dans la tradition française d’indépendance. Le Général de Gaulle avait défié le dollar. Ciotti défie la servitude numérique que préparent les banquiers centraux.
Un souffle de liberté
La France a souvent été grande lorsqu’elle a osé ce que les autres redoutaient. L’énergie nucléaire, Ariane, le TGV : autant de paris technologiques que d’autres jugeaient fous. Cette fois, le pari est monétaire — et il pourrait bien être civilisationnel.
Car derrière le Bitcoin, il n’y a pas seulement un protocole : il y a une philosophie. Celle d’un monde où la valeur se fonde sur la confiance librement consentie, non sur le contrôle imposé.
En redonnant à la monnaie son ancrage dans la liberté, Éric Ciotti signe peut-être la première pierre d’un renouveau français. L’histoire retiendra que dans une France ankylosée par la peur de tout, un élu a osé dire : et si nous inventions l’avenir plutôt que de le subir ?