Arrivé en tête à la primaire LR, Eric Ciotti souligne dans VA qu’il n’est pas Macron-compatible, contrairement à Valérie Pécresse :

Je crois que les adhérents ont voulu simplement dire que notre famille politique devait être à droite, sans s’en excuser, avec fierté et fidèle à son histoire. J’ai mis le cap à droite dans cette élection. Je suis porteur d’une opposition sans concession, sans compromission au pouvoir macronien. Moi, je n’ai pas voté Emmanuel Macron au second tour en 2017, j’étais présent au Trocadéro. C’est cette droite que j’incarne et que je veux voir gagner au second tour parce que je suis sûr que je suis le seul à pouvoir, demain, incarner le rassemblement des électeurs de droite, de tous les électeurs de droite de France qui adhèrent aux valeurs de droite.

Vous étiez l’outsider. Personne ne s’attendait parmi les observateurs à ce que vous parveniez à l’emporter au terme de ce premier tour. Est-ce une prime à la fidélité et à la constance de vos convictions ?

C’est bien sûr une campagne de vérité sur la situation du pays, de clarté, je le redis, sur les alliances : jamais d’alliance avec Macron. Je l’ai démontré dans ma ville et ma région, et une campagne de courage pour porter le seul projet de rupture profonde dont notre pays a besoin, une rupture avec une forme de conformisme. Moi, je ne souhaite pas qu’on prolonge simplement les lignes, que l’on fasse un peu mieux – ce qui n’est pas très difficile – que n’a fait Emmanuel Macron. Je veux faire radicalement différent au service de la restauration de l’autorité républicaine, de la défense de notre identité et notamment contre l’islamisme et de la promotion d’une véritable liberté économique, avec des baisses massives d’impôts et de dépenses publiques.

Ni Michel Barnier, ni Xavier Bertrand ou encore Philippe Juvin n’a appelé à voter pour vous. Est-ce un barrage ? Est-ce une surprise que personne ne vous rallie ?

Non, parce que je porte une ligne radicalement différente. On l’a vu pendant les débats. Une ligne différente sur le positionnement : je suis le seul à ne pas avoir voté Macron en 2017. J’aurais, malheureusement si les circonstances analogues devaient se produire, la même attitude et je me battrais pour qu’elles n’arrivent pas. Et puis, je suis le seul à porter vraiment, je le dis, un projet de rupture, le seul à parler de la fin du regroupement familial, du retour au droit du sang, du retour de la double peine, le seul à proposer la suppression de l’impôt sur les successions, de la baisse massive de l’impôt sur le revenu, une baisse d’impôt et des charges. […]

Et à propos de Valérie Pécresse :

Elle est plus au centre que moi, c’est sûr ! Contrairement à elle, je n’ai pas voté Emmanuel Macron en 2017. Et puis, moi, je suis toujours resté dans ma famille politique…

Pas elle…

Elle en est partie parce que notre famille était trop à droite. C’est une différence idéologique qui n’est pas négligeable. […]

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