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Selon les informations de nos confrères du Parisien, recoupées par plusieurs sources proches du dossier, une information judiciaire a été ouverte au cours du mois de novembre pour des chefs de « favoritisme » et de « financement illégal de campagne électorale » par le parquet national financier (PNF). Les investigations visent les liens entre Emmanuel Macron et le cabinet de conseil McKinsey. Elle s’intéresse aux conditions d’attributions de certains contrats publics aux montants colossaux à cette entreprise américaine, ainsi qu’à des soupçons de financement occulte de la campagne victorieuse du chef de l’État de 2017.

Toujours selon Le Parisien, cette nouvelle enquête fait suite aux investigations menées lors d’une première procédure ouverte au printemps pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale » visant notamment McKinsey, suite à la publication, en mars dernier, d’un rapport d’une commission d’enquête du Sénat dénonçant l’emprise des cabinets de conseils privés sur les politiques publiques. Les parlementaires avaient révélé que les contrats conclus entre l’État et ces entreprises de consultants avaient « plus que doublé » entre 2018 et 2021 pour atteindre le montant record d’un milliard d’euros l’an dernier. Parmi les cabinets mandatés par l’État, le cabinet américain McKinsey.

McKinsey aurait-il été favorisé dans la conclusion de contrats publics en contrepartie d’un financement politique ? C’est ce que cherchent à savoir les trois juges, appuyés par un service de gendarmerie. Seule certitude à ce stade, des liens existent entre le chef de l’État, son entourage et l’entreprise américaine. Des consultants ou ex-consultants du cabinet privé ont ainsi œuvré pour la campagne électorale du président de la République en 2017, a révélé Le Monde. En outre, des salariés de McKinsey ont rejoint des postes au sein du parti présidentiel La République en Marche ! ou des cabinets ministériels.

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