La nouvelle est tombée ce 24 juillet. Emmanuel Macron, dans un de ces coups de théâtre dont il a le secret, annonce que la France reconnaîtra l’État de Palestine en septembre prochain, à la tribune des Nations unies. Ce sera donc officiel : la France, patrie des droits de l’homme, tendra la main à un pseudo-État gangrené par le Hamas, manipulé par l’Iran, et où les terroristes sont traités en martyrs.
Macron se rêve en faiseur de paix… mais joue avec le feu
Le président s’abrite derrière une formule creuse : « une paix juste et durable ». Mais de quelle paix parle-t-on ? Celle qui a vu le Hamas égorger des familles israéliennes le 7 octobre ? Celle où les missiles s’abattent sur Tel-Aviv au nom d’Allah ? Le chef de l’État prétend incarner une diplomatie d’équilibre, mais il penche, comme toujours, du côté de l’idéologie tiers-mondiste, au mépris de la réalité.
En coprésidant une conférence avec l’Arabie saoudite, Macron veut relancer la chimère des « deux États ». Sauf que le camp palestinien ne reconnaît toujours pas le droit d’Israël à exister. Faut-il rappeler que Mahmoud Abbas en est encore à honorer des terroristes dans ses discours officiels ? Que Gaza est gouvernée par des islamistes qui rêvent de raser Tel-Aviv ? Que les « martyrs » sont rémunérés à chaque attaque ?
La réaction de Benyamin Netanyahou est sans appel : la décision française « récompense la terreur » et risque d’installer un nouveau satellite iranien au cœur du Proche-Orient. Peut-on lui donner tort ? Le message envoyé par Macron est limpide : vous pouvez semer la mort, rejeter tout compromis, appeler au jihad… vous finirez tout de même par avoir votre État.
Une France qui tourne le dos à ses alliés et à ses valeurs
En agissant de la sorte, Macron isole la France de ses alliés historiques : Israël, évidemment, mais aussi les États-Unis, qui ont toujours refusé une reconnaissance unilatérale. Pire encore, il insulte la mémoire des victimes françaises du terrorisme islamiste, dont plusieurs ont été assassinées par des soutiens des « mouvements de libération palestiniens ».
C’est un renoncement en rase campagne. Un choix idéologique, purement symbolique, qui n’aura aucun effet sur le terrain – sinon d’exciter les pires ennemis de l’Occident. Macron troque la lucidité contre la posture. L’histoire jugera. Mais les Français peuvent d’ores et déjà tirer une leçon : leur président préfère la reconnaissance d’un État fantôme au soutien inconditionnel à une démocratie assiégée. C’est une faute. C’est une trahison.