Nos confrères de France 24 expliquent que “toute incitation à la haine, qu’elle soit verbale, physique, ou écrite, qu’elle ait lieu en ligne, en public ou dans la sphère privée, peut désormais être considérée comme un crime”, passible d’une peine allant jusqu’à sept ans de prison, explique Sarah Pedersen, professeur en communication et spécialiste de l’engagement des femmes en politique à l’université Robert-Gordon d’Aberdeen.

Le chef de file des conservateurs écossais, Douglas Ross, a fustigé le texte mi-mars, le présentant comme “une recette pour un désastre”, “dangereux” et “inapplicable”.

“Ce qui inquiète surtout, notamment dans les rangs conservateurs, c’est la manière dont la mise en application de cette loi a été présentée”, souligne Sarah Pedersen, citée par France 24. “La police a assuré qu’elle prendrait en compte toutes les plaintes, sans exception. Et si, après l’enquête, elle conclut qu’il n’y a pas eu de crime, l’incident sera tout de même enregistré comme un ‘incident haineux non criminel’. Autrement dit, il restera une trace qui pourra porter préjudice à la personne concernée. Il y a donc un risque non négligeable que cela ouvre la porte à une forme d’autocensure car les gens vont avoir peur de représailles.”

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