Dans un livre écrit par les journalistes Cécile Amar et Cyril Graziani, Le peuple et le président, paru le 21 février, le chef de l’Etat raconte : «Qui m’a soutenu pendant la crise des Gilets jaunes ? Personne». Il avoue par ailleurs avoir sous-estimé le mouvement des Gilets jaunes, le considérant comme une mobilisation «plus faible que la plus petite mobilisation contre la réforme de la SNCF».

Il déclare d’ailleurs : «Beaucoup de gens avaient honte de leur vie, de ne pas parvenir à s’en sortir malgré leurs efforts. C’est nous qui devons avoir honte. C’est un gigantesque échec collectif, j’en prends ma part. Mais j’ai encore trois ans pour changer cela.»

On apprend dans ce livre que Christophe Castaner a essayé d’organiser une rencontre le 23 novembre entre Emmanuel Macron et des manifestants sur un rond-point. Le locataire de l’Elysée se justifie d’avoir refusé l’idée : «Ça aurait seulement affaibli l’exécutif.»

Certains passages du livre montrent un Emmanuel Macron pugnace : «Ils me tueront peut-être d’une balle, mais jamais d’autre chose.» 

Des «Gaulois réfractaires» aux «gens qui ne sont rien» en passant par les opposants aux réformes macroniennes taxés de «fainéants» ou «cyniques», Emmanuel Macron assume ses petites phrases polémiques, estimant qu’elles comportaient toujours une «part de vérité» : «La part de vérité, peut-être de désinvolture, de caractère direct avec laquelle je m’exprimais devant les Français, quand j’allais au-devant d’eux pendant la campagne, j’ai gardé la même comme président […] Ça a été perçu comme une forme d’humiliation.»

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