Le discours d’Emmanuel Macron consacré à la lutte contre le séparatisme musulman et à la gestion de l’islam en France aurait-il fait mouche ? C’est ce que l’on peut croire à la lecture des commentaires outrés des habituelles associations.

«Un certain nombre de problèmes comme la radicalisation se posent dans certains quartiers ghettoïsés, mais c’est avant tout parce que la République les a abandonnés», a affirmé à l’AFP le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, en déplorant une «obsession politique» autour de l’islam en France.

Pour le président de la Ligue des droits de l’homme, Malik Salemkour, ce discours est une «inflexion profondément inquiétante». «Alors qu’Emmanuel Macron avait jusque-là évité de diviser, il reprend cette fois les discours de l’extrême droite et nomme le coupable, les ‘musulmans intégristes‘».

Le porte-parole de l’ONG Attac, Raphael Pradeau, accuse, lui, Emmanuel Macron «de faire diversion» en «stigmatisant les immigrés et les personnes de confession musulmane» en pleine crise sociale et sanitaire. «Le séparatisme aujourd’hui, se trouve du côté des très fortunés», affirme-t-il, en citant notamment «l‘évasion fiscale».

Le collectif Banlieues Respect, créé en 2005 lors des émeutes urbaines et regroupant plusieurs associations issues de quartiers populaires, dénonce, lui, «une opération de marketing politique à l’approche des élections» qui va «stigmatiser encore plus la communauté musulmane». 

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