Le lobbying incessant des fabricants, associé aux démarches d’une quinzaine de pays, dont les États-Unis et le Canada, a pour but de forcer Bruxelles à ouvrir une brèche dans ses propres réglemantations.

Une marge de tolérance pourrait ainsi être accordée aux substances interdites dans les produits alimentaires importés. Fruits, noix, épices ou encore café pourraient contenir des résidus de pesticides que la loi proscrit pourtant.

Un rapport de l’ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory (CEO), publié lundi 17 février, montre comment ces pressions continuelles ont fait reculer les responsables européens, du fonctionnaire au commissaire, au fil des trois dernières années.

Il s’agit là de produits cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction et perturbateurs endocriniens. Une horreur.

Selon des sources industrielles, un quart des pesticides employés aux Etats-Unis sont interdits en Europe. Parmi eux : trois néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles », l’atrazine, bannie depuis 2003, ou le neurotoxique chlorpyrifos – qui l’est depuis début 2020. Quant au Brésil, premier exportateur de produits alimentaires en Europe, 149 des 504 pesticides qui y sont autorisés sont prohibés dans l’UE, selon des travaux universitaires.Plus de 470 substances actives sont présentes sur le marché européen.

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