Selon une enquête de nos confrères du Parisien, malgré la mise en place de cartes sécurisées, de nombreux chauffeurs circulent encore avec des cartes professionnelles réalisées par des faussaires.

Mounir (NDLR : les prénoms ont été modifiés), chauffeur Uber depuis trois ans, raconte aussi cette fraude qui semble parfaitement organisée. L’étape obligatoire du certificat médical a visiblement été aisée : un intermédiaire lui a fixé rendez-vous chez un médecin agréé par la préfecture. « Sur place, c’était l’usine, ça n’arrêtait pas de défiler. Le docteur tamponne ta feuille, ta visite médicale est validée et voilà. »

Son contact lui remet également un dossier complet à présenter en préfecture. À l’intérieur, « j’avais des documents censés prouver que j’avais déjà travaillé dans des sociétés de transport, on m’a tout donné. La seule bonne information, c’était mon identité. » Mounir obtient une authentique carte professionnelle, et s’inscrit pour devenir chauffeur Uber « sans aucun problème ». « En quelques semaines, j’ai remboursé ma mise de 3 000 euros », sourit-il.

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