Dans une tribune publiée par le Figarovox, le délégué général de l’Institut pour la justice Pierre-Marie Sève, s’appuyant sur les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur, fait un état des lieux catastrophiques de la montée de la violence dans les campagnes françaises.

L’arrivée de la délinquance de masse dans les campagnes fait définitivement basculer la France dans une délinquance endémique, c’est à dire durable et incurable avec les méthodes actuelles.

Ce sont les chiffres du ministère de l’Intérieur: +8% de hausse des violences dans l’ensemble des zones gendarmerie, et même +10% des coups et blessures volontaires.

Sans traitement de choc, la société française est vouée à rester engluée dans cette situation.

Aujourd’hui, on pourrait presque oublier que la France était, jusqu’aux années 1960, un pays paisible et tranquille, tant dans les villes que dans les campagnes : en 1964, le taux de criminalité était de 12 crimes et délits pour mille habitants, un taux près de cinq fois moins important qu’aujourd’hui.

La population française s’est habituée à fermer ses portes à double tour, à rester sur le qui-vive dans les transports en commun, à baisser les yeux face à des personnes agressives. La tension augmente, mais nos nouveaux comportements contournent les affrontements et donc les statistiques.

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