Délinquance des mineurs : le préfet du Bas-Rhin brandit la menace d’expulsion des familles
Tout le dossier : Familles de délinquantsCes derniers jours, les autorités françaises ont multiplié les annonces et prises de position pour renforcer la lutte contre la délinquance juvénile, particulièrement dans le Bas-Rhin. Le préfet Jacques Witkowski et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, se montrent déterminés à imposer des sanctions fermes aux parents et aux jeunes fauteurs de troubles. Ces initiatives, rapportées par Le Figaro et Europe 1, illustrent une volonté d’introduire des mesures répressives et responsabilisantes.
Une fermeté affichée face aux troubles de Nouvel An
Lors du Nouvel An, Strasbourg a été le théâtre de violences urbaines, marquées par des tirs de mortiers d’artifice et des incendies volontaires de véhicules. Selon Europe 1, entre 70 et 80 personnes ont été interpellées, dont de nombreux mineurs. Pour le préfet Jacques Witkowski, cette situation est intolérable, et il pointe du doigt la responsabilité parentale.
Dans une lettre adressée directement aux familles des mineurs interpellés, le préfet écrit : “Je m’interroge sur votre capacité à remplir vos obligations parentales de manière satisfaisante.” Il appelle les parents à un engagement ferme pour éviter la récidive, insistant sur l’impact de ces comportements sur la société et sur l’avenir des jeunes eux-mêmes.
Les familles étrangères sont spécifiquement convoquées à des entretiens avec la préfecture dans les prochains jours. Jacques Witkowski prévient que l’absence à ces rendez-vous pourrait entraîner un réexamen de leur droit de séjour. Quant aux parents français en difficulté, ils sont invités à consulter les services sociaux pour bénéficier d’un accompagnement, faute de quoi des sanctions pourront également être envisagées.
Le levier des expulsions, une stratégie assumée
Dans une déclaration rapportée par Le Figaro et Europe 1, le préfet a martelé sa détermination à sanctionner les récidivistes, en particulier les mineurs étrangers. “Pour rester sur le sol français, on doit avoir un comportement conforme au respect des lois et des règlements. Et mon stylo ne tremblera pas”, a-t-il affirmé, faisant allusion à d’éventuelles expulsions des familles concernées.
Ce discours s’inscrit dans une logique de fermeté soutenue par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Ce dernier a récemment présenté un plan visant à conditionner la délivrance de visas et à utiliser les expulsions comme un levier pour responsabiliser les familles et contraindre les pays d’origine à coopérer sur la réadmission de leurs ressortissants.
Ces mesures mettent en avant une volonté de responsabiliser les parents, qu’ils soient français ou étrangers. Selon Europe 1, le préfet rappelle qu’il ne s’agit pas seulement de sanctionner, mais aussi d’accompagner les familles pour prévenir de futurs débordements.
Un message clair aux familles et aux jeunes délinquants
Le message du préfet du Bas-Rhin est sans ambiguïté : les comportements délictueux ne seront plus tolérés, et les familles doivent assumer leur part de responsabilité. Pour Jacques Witkowski, ces mesures ne visent pas seulement à sanctionner, mais aussi à protéger l’ensemble des citoyens et à offrir un cadre plus sûr pour les générations futures.
Ces annonces s’inscrivent dans une stratégie plus large des autorités françaises pour renforcer le contrôle migratoire et réaffirmer les règles de vie en société. Entre fermeté et accompagnement, le préfet et le gouvernement entendent démontrer que l’État ne restera pas passif face à l’insécurité. Reste à voir si cette politique permettra d’obtenir les résultats espérés, tout en évitant de creuser les fractures sociales déjà existantes.