À la mairie de Brive, on explique la charte en raison de débordements constatés lors de mariages. “À la marge” indique Carine Voisin,  “sur 150 mariages que nous célébrons par an, il y en a peut-être dix où il y a des débordements.”

L’élue prend l’exemple d’un mariage célébré à la fin du mois d’avril. “22 infractions ont été constatées dans la ville pour un même mariage : non-port de la ceinture de sécurité, circulation sur la voie de gauche, rodéo urbain, vitesse excessive…”

Mais la charte des mariages ne va-t-elle pas à l’encontre de la liberté d’expression ? À Argenteuil, dans le Val d’Oise, c’est ce que pense un opposant municipal. Selon nos confrères de France 3 Régions, Omar Slaouti (DVG) a porté plainte, et en septembre dernier, la justice a annulé la charte. Pour une raison de forme, car elle avait été votée en conseil municipal incompétent en la matière, contrairement à Brive, qui a pris un arrêté.

“Pour l’opposant, ce règlement s’inscrit dans la continuité de la loi contre le séparatisme qui stigmatise certaines catégories de la population, dont les Musulmans”, rapporte le journal Le Parisien.

À Brive, la municipalité se défend d’avoir voulu stigmatiser des habitants en fonction de leurs origines géographiques et de leurs traditions. 

Brive n’est pas la seule ville en France à avoir adopté une charte des mariages. On en trouve une à Nice, Clamart, Port de Bouc, Bron, Lille, Sélestat, Conflans Sainte-Honorine, Toulouse… ou encore Limoges.

La charte entrera en vigueur le 1ᵉʳ juillet.

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