Suite à l’annonce par Pékin d’augmenter les droits de douane de 5 % à 10 % sur 75 milliards de dollars de produits en provenance des États-Unis, le président des USA a riposté le 22 août en décidant une nouvelle augmentation des taxes sur les importations de Chine. À compter du 1er octobre, les 250 milliards de dollars déjà taxés à 25 % le seront à 30 %. Les 300 milliards de dollars d’importations restantes seront taxés à 15 % au lieu de 10 % dès le 1er septembre ou le 15 décembre.

Les milieux d’affaires et les affairistes ont réagi négativement : à Wall Street, l’indice Dow Jones a perdu 2,37 % et le S&P 500, 2,59 %. Et les firmes délocalisées bien plus encore.

De Gaulle aurait dit :  »Et alors ? La politique de la France ne se fait pas à la corbeille… » Quant à M.Trump il n’en est pas si éloigné quand il  « ordonne aux entreprises américaines de quitter la Chine  » et déclare : « Nous n’avons pas besoin de la Chine et, franchement, on se porterait bien mieux sans eux » (France info).

Ce qui frappe, en revanche, c’est l’hébétude européenne et française face au plan de domination chinois .

Le nationalisme – le chinois comme les autres – n’est à dénoncer que s’il est agressif : or c’est le cas du projet hégémonique chinois .  »Philosophes de gauche », grands médias, journaux financiers et bourses, climato-millénaristes et altermondialistes, sont tous en pleine contradiction et aberration dans un même combat contre Trump … mais pas contre la Chine . Cette coalition hétéroclite n’est pas sans rappeler celle qui, à la fin des années 30, voyait converger, dans une commune sympathie pour  »Monsieur Hitler », le parti communiste, les conservateurs anti soviets, les milieux d’affaires, etc. L’esprit munichois . 

Contre le projet de domination nationaliste chinois, chacun désormais doit prendre parti : ou bien on se couche devant la Chine, ses gigantesques camps de concentration, son énorme pollution, les milliers d’exécutions capitales, l’invasion militaire et la colonisation des pays limitrophes, l’expansion belliqueuse, l’étouffement des libertés dans une dictature dure… Ou bien on décide de regarder la vérité en face, de la dénoncer et de la sanctionner.

Il ne s’agit plus de savoir si on n’aime ou pas les tweets de Trump, mais de s’opposer en ce moment ultime et décisif à un tout autre danger qui demandera du courage intellectuel et des vertus politiques. De Trump, le peuple américain scellera démocratiquement le destin politique dans 14 mois. Xi, lui, est dictateur à vie…

Les démocraties, il y a 80 ans, avaient trahi face au national-socialisme. Vont-elles à nouveau trahir face au national-socialisme-ultra libéral ?

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