CNews : la télévision des Français qui bouscule l’entre-soi médiatique

Cnews

Avec 3,9 % de part d’audience en septembre, CNews est devenue la cinquième chaîne nationale. Autrement dit, la petite chaîne qu’on disait condamnée à végéter sur la TNT est désormais en train de damer le pion à BFM et même de concurrencer les grandes généralistes sur certains créneaux. De quoi rendre nerveux les gardiens du temple médiatique.

Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions, n’y est pas allée par quatre chemins : pour elle, CNews serait une « chaîne d’extrême droite ». Le mot est lâché, toujours le même, comme un couperet. Dans la novlangue médiatique, cela signifie : illégitime, suspecte, à surveiller. Mais derrière l’étiquette, que reste-t-il ? Une incapacité à accepter qu’une autre voix, un autre ton, un autre regard sur l’actualité trouvent un public.


Serge Nedjar, directeur général de CNews, l’a rappelé dans un entretien au Figaro : CNews est une chaîne d’opinions – avec un « s ». C’est-à-dire qu’on y débat, qu’on y confronte, qu’on y dit ce que d’autres n’osent plus dire. Et c’est précisément ce qui fait son succès. Pendant que France Télévisions engloutit 2,6 milliards d’euros de subventions publiques pour délivrer une information calibrée, consensuelle et souvent militante, CNews, avec ses moyens plus modestes, attire chaque jour des millions de téléspectateurs qui restent, en moyenne, deux fois plus longtemps que devant BFM.

Voilà la vérité que l’establishment ne supporte pas : les Français se tournent vers une chaîne qui leur parle. Pascal Praud, Christine Kelly, Sonia Mabrouk ou Laurence Ferrari ne font pas semblant d’ignorer les sujets qui fâchent – immigration, insécurité, dérives idéologiques du progressisme – là où le service public préfère la diversion permanente.

Et puisque le réel résiste, on attaque le messager. En qualifiant CNews d’« extrême droite », Mme Ernotte sait très bien ce qu’elle fait : dans le climat actuel, c’est une étiquette infamante, qui vise à intimider et à discréditer. Mais le procédé est usé. Les Français ont compris. Ils savent que si l’on accuse une chaîne de « dérive droitière », c’est qu’elle dit tout simplement ce que les autres taisent.

En réalité, la polémique signe une chose : l’hégémonie médiatique, construite depuis trente ans autour de la même vision du monde, est en train de s’effondrer. CNews ne « roule » pour personne. Elle roule pour ses téléspectateurs. Et c’est bien ce qui dérange.

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