Cinéma français : un milliard d’euros pour des films que personne ne va voir

Illustration : LLP

On nous sert chaque année la même rengaine : « l’exception culturelle française ». Derrière le vernis des tapis rouges et des discours compassés, le constat est beaucoup moins reluisant : une industrie cinématographique qui produit à la chaîne des films que personne ne va voir… mais que tout le monde paye via ses impôts.

300 films par an, pour personne

Près de 300 longs-métrages sortent chaque année. Résultat ? La moitié ne dépasse pas 20.000 spectateurs, autrement dit : la salle de réunion d’un comité d’entreprise suffirait à remplir l’audience. Seule une vingtaine franchit le million d’entrées. Pour le reste, ce sont des échecs financés par le contribuable.


Plus ça coûte, plus ça coule

Le rapport de l’Inspection générale des finances est formel : deux tiers des films à plus de 15 millions d’euros sont déficitaires. Autrement dit, plus c’est cher, plus ça floppe. Mais rassurez-vous, chers spectateurs : vous n’êtes pas le public visé. Le vrai public, ce sont les commissions du CNC.

Une “aristocratie subventionnée”

Bienvenue dans un monde clos, décrit par l’IGF comme une caste où « les enfants d’acteurs tournent pour les enfants de producteurs, eux-mêmes mariés aux enfants de scénaristes ». Un capitalisme de connivence où la réussite ne dépend pas du talent ni du public, mais du carnet d’adresses. C’est la monarchie héréditaire de la subvention.

Des créateurs remplacés par des fonctionnaires de la culture

Autrefois, l’audace naissait du risque artistique. Aujourd’hui, l’audace consiste à remplir un dossier d’aide de 80 pages. On ne tourne plus pour émouvoir, mais pour émarger. Et si le film est un échec en salle ? Aucun problème : l’argent public a déjà couvert la perte.

Le contribuable, dindon de la farce

En 2023, le secteur a englouti 1,2 milliard d’euros d’aides. Résultat ? Un cinéma moralisateur, élitiste, souvent militant, qui donne des leçons à un peuple qu’il méprise, tout en vivant grassement sur ses impôts. Les spectateurs se détournent, mais l’État continue d’arroser.

Et si on coupait le robinet ?

La vraie question, posée à demi-mot par le rapport, est simple : pour sauver le cinéma français, ne faudrait-il pas, d’abord, le priver de perfusion ? Qu’on oblige enfin ces messieurs-dames à séduire un vrai public plutôt qu’à quémander des chèques. Car tant que les films seront faits pour les festivals et non pour les salles, le cinéma français restera ce qu’il est devenu : un club d’enfants gâtés qui joue entre soi, avec l’argent des autres.

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