Je reçois sur Facebook une réclame du Théâtre de l’Odéon m’annonçant qu’une nouvelle version de Hamlet s’y joue. C’est une « adaptation radicale » et qui plus est « féministe ». Pourquoi ? Tout simplement parce que Hamlet est une femme.

Sur le site du théâtre, une présentation alambiquée parle de la « lutte contre la violence patriarcale du système mis en œuvre par Claudius, Polonius, Rosencrantz et Gilderstern ». Les trois femmes – Hamlet, Ophélie et Gertrude « chantent, dansent, crient, vivent et débordent cette histoire pour affirmer la possibilité d’un autre avenir ».

Tout cela, nous explique-t-on, pour répondre au besoin de la metteuse en scène (Christiane Jatahy) « d’identifier les leviers du changement ».

Pourquoi cette dame a-t-elle eu besoin de vandaliser Shakespeare dans une démarche qui, je pense, est de la même nature que celle des débiles qui jettent de la soupe sur les tableaux ? Parce que probablement elle a été incapable de prendre un crayon et des papiers et d’écrire sa propre pièce révolutionnaire à souhait, radicale, déconstruite, féministe et que sais-je encore. Parce qu’elle fait partie de ce monde qui veut modifier le passé pour l’adapter à leurs lubies, un monde sur lequel règnent désormais les déments et les imbéciles.

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