C’est une décision rare, presque audacieuse dans la France des années 2020 : le château de Chambord a osé dire non. Non à un « spectacle historique » conçu par Patrick Boucheron, figure de l’extrême gauche universitaire – l’un des coupables de la monstrueuse cérémonie d’ouverture de J.O. de Paris -, et par Mohamed el-Khatib, metteur en scène habitué des subventions d’État et des provocations pseudo-artistiques. Non à la récupération idéologique d’un monument qui incarne, à lui seul, la grandeur monarchique et l’âme française.
Le directeur du domaine national, Pierre Dubreuil, a été clair : Chambord ne sera pas « l’otage d’un discours militant ». Une phrase simple, mais d’une rare lucidité dans un monde culturel gangrené par le conformisme progressiste. Car derrière les mots « spectacle historique » se cachait évidemment une relecture idéologique de notre passé, à la manière habituelle de M. Boucheron — ce professeur au Collège de France qui, depuis des années, s’emploie à déconstruire l’histoire de France au nom d’une repentance sans fin.
L’homme n’en est pas à son coup d’essai. Scénariste de la cérémonie d’ouverture des JO 2024, il avait déjà transformé un événement censé célébrer la France en un tableau militant où s’entremêlaient wokisme, inclusion forcée et inversion des symboles. Il voulait désormais importer cette vision du monde au cœur de Chambord, chef-d’œuvre de la Renaissance voulu par François Ier, joyau de pierre érigé pour glorifier la puissance du royaume.
Mais voilà : tout ne s’achète pas avec l’argent public. Le projet devait coûter près de deux millions d’euros, alors que le domaine lance en parallèle une campagne de dons pour restaurer l’aile François Ier. Le contraste est saisissant : d’un côté, la France réelle, celle des mécènes, des artisans, des donateurs qui veulent préserver leur patrimoine ; de l’autre, la France subventionnée, celle des metteurs en scène politiques qui vivent d’une rente culturelle financée par les contribuables.
En refusant ce projet, Pierre Dubreuil rappelle que le patrimoine n’est pas un terrain de jeu idéologique. Un château n’a pas vocation à devenir le décor d’une culpabilisation collective ou d’un manifeste sociétal. Chambord appartient à la France éternelle, pas à une poignée d’universitaires convaincus que l’histoire doit être réécrite pour plaire à leur époque.
Ce refus, espérons-le, fera école. Il prouve qu’on peut encore, dans ce pays, défendre la beauté et la mémoire sans plier devant les injonctions du politiquement correct.
Chambord a choisi la fidélité à l’histoire plutôt que la soumission à la mode. Et pour une fois, dans la France des renoncements, cela mérite d’être salué.