CESE : la troisième chambre inutile de la République

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Alors que l’État cherche désespérément des milliards pour boucher les trous qu’il a lui-même creusés, un rapport cinglant de la Cour des comptes vient rappeler l’existence d’un organisme dont tout le monde se passerait volontiers : le Conseil économique, social et environnemental. Le CESE, cette « chambre fantôme » de la République, coûte cher, ne sert à rien, et s’offre même le luxe de résister aux lois de la République. Un concentré d’inefficacité bureaucratique, financé par le contribuable.

Congés indus et budgets opaques

Le rapport est sans appel : le CESE accorde à ses agents huit jours de congés de plus que le plafond légal. La loi de transformation de la fonction publique ? Connaît pas. Ce petit monde continue de vivre dans sa bulle, protégé par l’opacité et l’entre-soi. Depuis la réforme de 2021, l’institution compte 175 membres : syndicalistes, représentants d’associations ou d’ONG, et désormais militants de l’écologie, véritables professionnels de la subvention publique. Malgré une réduction d’effectifs de 25 %, aucune économie réelle n’a été constatée.


Mais ce n’est pas tout. 4,2 millions d’Euros sont dédiés à la « participation citoyenne ». Vous avez bien lu : on consacre plus à faire semblant d’écouter les Français qu’à produire du contenu réellement utile. Un comble, quand on se souvient que cette institution avait osé, en 2013, rejeter sans même l’examiner l’une des plus grandes pétitions de l’Histoire de France – celle contre la dénaturation du mariage. Des centaines de milliers de signatures balayées d’un revers de main. Voilà leur conception de la « participation citoyenne ». Et même si ça fait douze ans, on n’oublie pas…

Des conventions citoyennes truquées

On nous vante à longueur de discours les « conventions citoyennes » : climat, fin de vie, enfance. Mais la Cour des comptes souligne que la sélection des participants est coûteuse, opaque, et surtout biaisée. On recrute sur la base du volontariat, avec des méthodes de « redressement » statistiques qui n’ont de scientifique que le nom. Autrement dit, on fabrique un échantillon taillé sur mesure pour valider des conclusions écrites d’avance.

Et que dire de leur efficacité ? Les avis du CESE n’intéressent personne. Ni le gouvernement, ni le Parlement, ni même le citoyen lambda. L’institution travaille à 79 % sur ses propres autosaisines – autrement dit, elle parle à elle-même, pour elle-même. Une sorte de club fermé où l’on s’auto-congratule en produisant des rapports oubliés sitôt publiés.

La République des inutiles

Le CESE est l’incarnation parfaite de cette République technocratique, où l’on crée des structures pour donner l’illusion de la démocratie participative, tout en muselant la véritable voix du peuple. Il est aussi un refuge pour les recalés du suffrage universel et les professionnels de l’agit-prop institutionnelle. Sa suppression ne priverait personne, sauf ceux qui y vivent grassement.

Mais l’institution se défend, naturellement. Elle parle de ‘transformation profonde », de « pilotage de la performance », d’ »amélioration des outils de contrôle ». Elle promet même de « négocier » le contrat social de ses agents. Traduction : on ne touchera à rien sans l’accord des intéressés, c’est-à-dire jamais.

Une chambre à dissoudre

À l’heure où l’on serre la ceinture des familles, des retraités, des hôpitaux et des communes, il est temps de poser la vraie question : à quoi sert le CESE ? La réponse est simple : à rien. Il est le symbole même de cette caste d’apparatchiks qui parasitent les institutions et vivent aux crochets des Français.

Sa suppression ne serait pas seulement une mesure d’économie. Ce serait un acte de salubrité démocratique. Une manière de dire, enfin, que la parole du peuple vaut mieux que les jeux d’ombre d’un théâtre institutionnel subventionné.

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