Tout d’abord, mettons les choses au clair : les princes de l’Église ont envie de calme. Il est absolument hors de question, sauf grave accident très peu probable, qu’ils choisissent une personnalité clivante. Le Cardinal Tagle, c’est un fantasme de gauche, comme le Cardinal Sarah est un fantasme de droite. Aucun des deux n’a aucune chance d’être élu Pape, et c’est très bien ainsi, puisqu’il faut un rassembleur pour réparer l’Église que François nous a laissée. Aucun militant – forcément clivant – d’un côté comme de l’autre, ne peut être la solution.
Alors, qui ?
Si, bien sûr, ici à Rome on nous souffle un nom, nous ne le révèlerons pas dans ces colonnes, pour lui donner toutes ses chances. Car il en est des conclaves comme de toutes les élections : les fake news fusent, parfois même reprises à leur insu par des sites catholiques. Il faut donc – c’est le devoir de tout catholique à ce moment – SE TAIRE.
Le conclave n’est pas une élection banale. Tout d’abord, elle se fait – si les cardinaux le souhaitent intimement et le respectent – sous « le contrôle » de l’Esprit-Saint. Ce n’est pas Lui qui élit le Pape, mais les votants peuvent choisir de s’en remettre à Lui. Ensuite, il s’agit ici d’une élection à la majorité des deux tiers, ce qui garantit une légitimité très forte à l’élu. Pas comme l’Élysée ! Enfin, c’est une élection dont le résultat procède de retraits successifs et volontaires de cardinaux qui demandent à leurs soutiens de modifier leurs votes pour se diriger vers un candidat qui aura plus de chance de rassembler une majorité. On est là bien loin des querelles d’egos auxquelles la politique nous habitue.
La bonne manière de suivre le conclave, c’est celle-ci :
- Ne lire aucun article qui fait du sensationnel / du scandale / autour du conclave.
- Sincèrement aimer d’avance le futur successeur de Pierre, qui soit-il.
- Prier pour que les Princes soient inspirés par l’Esprit-Saint et uniquement par Lui.
Je compte sur vous.