DR
DR

Ici et là, les chroniqueurs et autres politologues ayant pignon sur rue s’offusquent d’avance. Si Eric Zemmour était candidat à la présidence de la république, ce serait en quelque sorte la fin de la politique.

Je pense exactement contraire.

Il y a bien longtemps que les élections se suivent et se ressemblent : on ne choisit plus personne, l’élu l’est par défaut, le panel qu’on nous propose n’a aucun goût et les options politiques n’en sont plus. Tous les candidats sont faits du même moule, vendent la même salade, et ne feront rien une fois au pouvoir – en tout cas rien pour le peuple de France.

La candidature Zemmour – même si elle a très peu de chances d’aboutir – est en revanche éminemment politique. Elle est fondée sur le « tout est politique » d’un célèbre auteur provençal. C’est d’ailleurs en cela qu’elle dérange tant les fonctionnaires du pouvoir : elle leur rappelle leur incompétence, leur inculture historique, leur manque de romantisme, leur peur de l’aventure.

Or, Zemmour c’est tout ça : la culture historique, le romantisme de la Geste, l’aventure de la France qui conquiert le monde. Zemmour, c’est un miroir qui leur montre leur nullité. Plus il brille, plus leur fadeur se voit. Plus il parle, plus la vacuité de leurs discours devient évidente. Plus il raconte la France éternelle, plus leur petitesse nous agresse.

Une candidature Zemmour marquerait précisément le retour de la politique au coeur de l’élection.

Print Friendly, PDF & Email