Le procureur de Paris et la Chancellerie ont recadré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et son prédécesseur Gérard Collomb, après leurs interventions publiques intempestives sur l’enquête concernant l’explosion d’un colis piégé à Lyon.

Dans un communiqué paru en fin de matinée mardi, Rémy Heitz «rappelle que l’enquête ouverte à la suite des faits commis à Lyon vendredi soir est couverte par le secret» et qu’«il est le seul à pouvoir rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure».

En effet, sur CNEWS, Christophe Castaner avait affirmé n’avoir «pas de doute» que le suspect en garde à vue depuis lundi était «le responsable» de cette attaque ayant fait 13 blessés à Lyon, faisant fi d’une manière incroyablement cavalière du principe de présomption d’innocence.

Mais le ministre de l’Intérieur n’est pas le seul à s’être fait remonter les bretelles par la Chancellerie ce mardi. Son prédécesseur, Gérard Collomb, actuel maire de Lyon, a très énervé le porte-parole du ministère de la Justice, après s’être exprimé sur FranceInfo à propos de l’interpellation du suspect. Excédé, le porte-parole du ministère s’est fendu d’un tweet :

«Donc dorénavant, le Maire d’une ville peut faire le point sur une enquête criminelle en cours, donner les avancées et le résultat des investigations dans les médias. Il faut qu’on pense à préciser dans le Code de procédure pénale que le maire dirige la police et fait la com.»

Les Pieds-Nickelés…

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