Lors d’une réunion d’hier mardi 8 octobre où il avait convié 21 préfets, le ministre de l’Intérieur a dit « qu’il voulait répondre à la volonté du peuple et que ce qui compte c’est le résultat du premier tour des législatives », selon une indiscrétion reçue par nos confrères du Monde.
Suivant ces propos, Bruno Retailleau a annoncé deux circulaires à venir.
La première demande aux préfets de l’informer sur la hausse des expulsions et la baisse des régularisations.
Pour les expulsions, le ministre préconise l’utilisation des dispositions introduites par la loi sur l’immigration de janvier 2024, qui améliorent les possibilités d’éloignement pour plusieurs catégories d’étrangers (par exemple ceux arrivés en France avant leur 13 ans).
La seconde circulaire concerne les régularisations, l’idée étant de remplacer la circulaire dite Valls en vigueur depuis 2012, qui permet en gros de régulariser 30.000 clandestins par an !
Toujours selon nos confrères du Monde, Bruno Retailleau a par ailleurs insisté sur l’exigence que devraient avoir les préfets sur la « maîtrise du français » des candidats à la régularisation et leur « assimilation des valeurs » de la société française.
Enfin, et parce que c’est un paramètre clef pour la réussite d’un changement positif dans la politique d’immigration de la France, le ministre a indiqué une nouvelle fois qu’il projetait d’utiliser les leviers à sa disposition pour convaincre les pays d’origine de mieux coopérer dans le retour de leurs ressortissants.
L’un de nos éditorialistes demandait récemment des actes plus que des discours. Il semble que cette phase a bien commencé.