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Vous n’en entendrez probablement pas parler dans les médias grand-public, mais on a évité de peu un carnage dans une paroisse du Blanc-Mesnil. Et on doit cette bonne fin à un véritable héros qui n’a pas hésité à mettre sa propre vie en danger pour arrêter l’homme qui allait commettre l’irréparable.

Habillé d’un treillis, équipé d’un sabre et d’un fusil mitrailleur, l’homme avait déjà été repéré dans les rues de la ville.

Cet homme de 32 ans qui présentait un taux d’alcoolémie proche d’1g par litre d’air expiré, a été placé en garde à vue pour violences volontaires avec arme, menaces avec arme, détention, port et transport d’arme. Mais l’affaire n’a pas été transmise au parquet antiterroriste…

Tout à commencé lors d’une soirée à la sale des fêtes. Vers trois heures du matin, de premiers convives sortent et sont menacés par un homme avec un sabre. Celui-ci disparaît dans les taillis du parc avoisinant. La scène se reproduit encore quelques heures plus tard.

L’homme qui a réussi à le maîtriser a raconté les événements à nos confrères du Parisien :

« On a appelé la police, mais on n’a pas vu de patrouille arriver »

Le Parisien raconte : À 7 heures, la salle des fêtes est fermée. Deux invités discutent encore sur le parking. Yves (prénom modifié) est à côté de sa voiture. L’agresseur en tenue militaire, portant un masque de paintball pour couvrir son visage surgit armé de son sabre. Yves remonte dans sa voiture. Le forcené, qui circule sur une sorte d’hoverboard, fait demi-tour et file en criant vers l’église.

« Il était déterminé et c’est là que je vois qu’il sort son fusil qu’il tient dans une main, reprend Yves. Je connais les armes et j’ai vu que c’était réel. Pour moi c’était clair qu’il allait commettre un attentat. J’ai un réflexe de sécurité en pensant aux familles de l’église. Je démarre et je le percute dans le dos. Il tombe de son engin. Se relève, se retourne, met des coups de sabre sur mon capot. Et commence à pointer son fusil. J’ai eu très peur. »

Yves accélère à nouveau et heurte de plein fouet l’agresseur.

« Il a disparu de mon champ de vision et il est passé sous ma voiture, j’ai reculé rapidement et je suis sorti pour le désarmer, c’était dangereux, il aurait pu me tirer dessus, mais si j’attendais qu’il reprenne ses esprits c’est sûr qu’il m’aurait allumé ensuite (sic). »

Un coup de pied dans le fusil pour l’éloigner. Puis deux grandes baffes. Les responsables de l’église viennent l’aider ensuite à immobiliser l’homme en tenue militaire.

« J’ai eu très peur, j’ai vu ma vie défiler 40 fois, affirme Yves. Un ami qui était passager est traumatisé, il n’a pas dormi depuis. »

« J’ai fait en sorte de ne pas le tuer, mais parce qu’il n’était pas face à moi, je n’ai fait que ce que j’avais à faire, rien de plus »

Yves n’a pas parlé de cette histoire à sa famille.

« Je ne veux pas qu’ils aient peur, mais c’est là qu’on se rend compte de l’insécurité totale dans notre pays. »

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