Le 5 juillet, pendant que l’Algérie célébrait son indépendance, la mairie de Paris inaugurait la baignade dans la Seine. Résultat : un nouveau procès en “colonialisme symbolique”, servi tiède sur TikTok.
La capitale s’offre une nouvelle lubie écologique : on se baigne désormais dans la Seine. L’eau serait propre, paraît-il, bien que dès ce dimanche, la baignade est déjà de nouveau interdite… On y plonge donc, comme en 1923. Sauf que cette année, la date choisie pour cette grande première tombe… un 5 juillet. Jour hautement symbolique pour l’Algérie, puisque c’est sa fête nationale. Et depuis samedi, c’est un déferlement de messages rageurs sur les réseaux sociaux, certains à peine alphabétisés, accusant Paris d’insulte post-coloniale, de mépris historique, voire de « provocation raciste ». Pardon ?
Des nageurs devenus colonisateurs
« J’ai trop la haine« , écrit une militante propalestinienne sur X. D’autres dénoncent une « glorification des noyades » ou un « symbole de haine contre les martyrs algériens ». Des roses jetées par des athlètes algériens dans la Seine pendant la cérémonie olympique sont même ressorties comme pièce à conviction.
Le procès est absurde, mais il fonctionne. Il repose sur une rhétorique devenue coutumière : tout geste français est désormais suspect, et toute action publique doit être soumise à l’approbation mémorielle de toutes les diasporas du monde. La baignade devient alors une « reconduction coloniale », la Seine un « fleuve de sang », et les baigneurs des provocateurs inconscients.
Mémoire sélective, indignation à géométrie variable
Oui, la répression du 17 octobre 1961 fut violente. Oui, des morts ont eu lieu. Mais la date du 5 juillet n’est pas celle de cette tragédie. Et faut-il rappeler que personne à la mairie n’a crié « Vive l’OAS » en sautant dans l’eau ?
Ce délire mémoriel n’est pas innocent. Il s’inscrit dans une volonté politique claire : culpabiliser l’identité française, rejeter l’histoire nationale et, par ricochet, exiger repentance éternelle et accommodements infinis. Ce n’est pas une coïncidence si les militants les plus virulents appartiennent à la mouvance indigéniste ou islamo-gauchiste, et s’illustrent par ailleurs dans le soutien au Hamas et aux appels à la dissolution de l’ordre républicain.
La Seine, otage du wokisme mémoriel
En 2024, les parisiens s’étaient indignés de l’état sanitaire du fleuve. En 2025, on les accuse d’impureté morale pour s’y baigner. C’est la nouvelle logique de la gauche culturelle : quoi que vous fassiez, vous êtes coupable. Même d’un plongeon. Même d’une fête. Même d’un geste innocent.
La maire de Paris n’a, bien sûr, rien vu venir. Trop occupée à se féliciter de la « renaissance écologique » de la Seine. Trop contente d’annoncer à l’ONU que Paris est la capitale mondiale de la transition verte. Mais comme souvent, l’écologie bobo se fracasse sur le mur de la fracture mémorielle.
Conclusion : bientôt, des QR codes anticoloniaux sur chaque quai ?
À ce rythme, il faudra bientôt installer des panneaux pédagogiques expliquant les « heures sombres » de la Seine à chaque pont, interdire la baignade les 17 octobre, 8 mai, 1er novembre, et sans doute tous les autres jours à potentiel mémoriel. Et pour faire bonne mesure, peut-être même imposer un silence respectueux à tout baigneur afin de ne pas troubler les esprits de 1961.
La France est en train de perdre jusqu’au droit de se rafraîchir. Et pendant ce temps, dans d’autres banlieues de la République, la drogue circule, les couteaux s’aiguisent, et personne n’accuse la mairie.