À Epping comme ailleurs en Angleterre, les événements de ces derniers jours sonnent comme un avertissement. Le pays qui se rêvait « inclusif », « multiculturel » et « tolérant » est rattrapé par les faits : une hostilité croissante d’une partie du peuple britannique envers une immigration incontrôlée, et une exaspération face au déni des élites.
Comme à chaque fois, il suffit d’un fait divers – l’agression sexuelle présumée d’une adolescente par un migrant hébergé dans un hôtel – pour que le feu couve à nouveau, un an à peine après les terribles émeutes de l’été 2024 déclenchées par l’assassinat de trois fillettes à Southport. Et il ne s’agit pas là de fantasmes : les manifestations se multiplient, les tensions explosent, et la police peine à contenir des mouvements qui rassemblent des familles, des pères et des mères ordinaires, pas des extrémistes.
La réaction de la gauche britannique, désormais au pouvoir, est symptomatique : promesses creuses, discours contradictoires, et en toile de fond, la même mécanique du déni. Keir Starmer promet la fin des hôtels pour migrants, mais 20.000 clandestins ont déjà traversé la Manche depuis janvier. On rassure l’opinion en affirmant que les procédures seront accélérées, mais la réalité, elle, s’impose : l’immigration reste massive, les coûts explosent, et l’insécurité progresse.
Et pendant que les manifestants sont traités de « nazis » par les activistes antiracistes, le parti Reform UK caracole en tête des sondages, porté par la parole simple de Nigel Farage : trop, c’est trop. Les électeurs anglais ne veulent plus de cette politique migratoire qui transforme leurs quartiers, déstabilise leurs écoles, surcharge leurs services sociaux et – parfois – menace leurs enfants.
Car oui, l’affaire d’Epping rappelle ce que beaucoup n’osent plus dire à haute voix : il y a un lien entre l’accueil désorganisé de populations étrangères et la montée des tensions, voire des violences. Ce n’est pas « raciste » de le constater. C’est simplement regarder la réalité en face, là où les éditorialistes progressistes continuent à ânonner leur litanie sur « l’enrichissement culturel ».
Aujourd’hui, le Royaume-Uni est à la croisée des chemins. Soit il prend acte de la colère populaire, en mettant fin à l’angélisme et en reprenant le contrôle de ses frontières. Soit il continue à nier, au risque de faire face demain à des mouvements de désobéissance d’une ampleur inédite.
Et la France ferait bien de s’en inspirer. Car dans nos quartiers, dans nos campagnes, la même exaspération monte, lentement mais sûrement. Comme en Angleterre, le feu couve sous les cendres du mensonge politique.