Voici les faits, tels que décrits par le procureur antiterroriste.

8h22: le 3 octobre, Mickaël Harpon prend son train à la gare de Gonesse.
8h58: il arrive à la préfecture de police pour commencer son service comme tous les jours à la maintenance informatique de la direction du renseignement.
11h21-11h50: l’assaillant échange avec son épouse 33 SMS à connotation exclusivement musulmane qui se sont terminés par «Allah akbar» et «suis notre bien aimé prophète Muhammad et médite e Coran».
12h18 : Mickaël Harpon quitte son service.
12h24: il pénètre dans un magasin de la rue Saint Jacques et achète deux couteaux : un de cuisine métallique de 33 cm muni d’une lame de 20 cm et un à huîtres. Il sort ensuite de la boutique et fait un détour afin de dissimuler les armes sur lui. D’après des images de vidéosurveillance, son comportement ne trahit aucune fébrilité.
12h36: il rejoint la préfecture de police.
12h42 : Mickaël Harpon rejoint son service de maintenance informatique.
12h47 : l’assaillant ressort de son service puis y revient à 12h51.
12h53-13h00 : il pénètre dans son bureau et blesse mortellement deux personnes qui étaient restées dans le bureau pour le déjeuner : un major de police de 50 ans, égorgé, et un gardien de la paix de 38 ans qui a reçu de multiples coups de couteau dans la zone thoraco-abdominale.
Après avoir tué ses deux collègues, il se dirige vers un autre bureau du même étage et assène plusieurs coups de couteau, dont deux mortels, à un adjoint administratif de 37 ans. Il tente ensuite en vain de pénétrer dans un autre local fermé où des fonctionnaires déjeunaient.

Il emprunte ensuite des escaliers qui mènent à la cour. Sur le chemin il porte des coups de couteau à une fonctionnaire de police, gardien de la paix de 39 ans. Elle décédera des suites de ses blessures.
Au rez-de-chaussée, il blesse à la gorge une adjointe administrative dont le pronostic vital n’était plus engagé ce samedi 5 octobre.

Plus loin dans la cour, il menace avec son arme une personne qui tentait de le raisonner. Un gardien de la paix stagiaire, qui se trouvait à une douzaine de mètres, lui ordonne alors en vain de poser son arme et fait plusieurs sommations. Mickaël Harpon court alors vers lui en pointant son couteau. Le gardien de la paix fait feu à deux reprises et le neutralise.

«Le périple meurtrier de l’assaillant a duré 7 minutes entre son arrivée au bureau à 12h53 et sa neutralisation à 13 heures», a déclaré Jean-François Ricard. Les autopsies réalisées sur les victimes témoignent d’une extrême violence des faits.

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