Il aura fallu une tragédie. Il aura fallu la mort atroce d’une jeune étudiante, Philippine, assassinée à Paris par un homme sous OQTF, multirécidiviste, sorti de rétention quelques jours trop tôt. Il aura fallu l’indicible pour qu’enfin, la classe politique commence à prendre ses responsabilités. Ce 8 juillet 2025, l’Assemblée nationale a adopté un texte de bon sens : l’allongement de la rétention pour les étrangers jugés dangereux.
Une mesure d’évidence… qu’il a pourtant fallu arracher
Jusqu’à présent, sauf en matière de terrorisme, la durée maximale de rétention en centre administratif était de 90 jours. Trois mois. Passé ce délai, les individus sont relâchés… dans la nature. Même s’ils ont tué, violé, ou trafiqué. Même si une décision d’expulsion plane sur eux. Même s’ils représentent une menace reconnue pour l’ordre public.
Dans le cas de Philippine, quelques jours ont suffi pour transformer un dysfonctionnement administratif en meurtre. Son bourreau aurait dû être expulsé. Il n’aurait jamais dû croiser sa route. Il était connu, condamné, enfermé… puis libéré, comme tant d’autres.
Une classe politique qui redécouvre la gravité
Porté par le regretté Olivier Marleix, défendu par Bruno Retailleau, soutenu par une majorité de l’hémicycle (303 voix contre 168), le texte adopté permet désormais de prolonger la rétention jusqu’à 210 jours pour les profils les plus dangereux. Une mesure ciblée, juridique, proportionnée. Mais qui, une fois encore, suscite les cris habituels de la gauche bien-pensante.
On entend les accusations rituelles : « atteinte à l’État de droit », « démagogie sécuritaire », « instrumentalisation ». La gauche, fidèle à elle-même, reste bloquée dans son idéologie compassionnelle, incapable de reconnaître que l’hospitalité ne peut pas aller jusqu’à l’absurde. Faut-il le rappeler ? Il ne s’agit pas ici de migrants fuyant la guerre. Il s’agit d’individus condamnés, expulsables, menaçants, que la France est incapable d’éloigner à temps.
Un signal enfin envoyé : la sécurité d’abord
Ce vote est plus qu’un ajustement technique. C’est un signal politique : celui d’une nation qui, lentement, douloureusement, commence à redresser la tête. L’expulsion des criminels étrangers ne peut plus être une hypothèse lointaine, entravée par la paperasse ou l’attentisme diplomatique. Elle doit devenir une priorité nationale.
Car derrière Philippine, il y a une longue liste de victimes silencieuses. Combien de vies brisées, de femmes agressées, de familles dévastées par des individus qui n’auraient jamais dû être là ? La réponse n’est pas dans les bons sentiments, mais dans l’efficacité administrative et l’application stricte du droit.
Un hommage juste, une exigence vitale
Les parents de Philippine ont salué cette avancée. Leur douleur, immense, ne sera jamais effacée. Mais leur dignité, leur constance, auront permis de faire émerger une loi utile. Car la sécurité n’est pas une option. Elle est la condition minimale de la liberté.
Il reste à espérer que le Sénat votera sans trembler, et que ce texte ne sera pas, comme tant d’autres, vidé de sa substance au détour d’un recours ou d’un décret flou. Cette fois, il ne s’agit pas de principe. Il s’agit de vie ou de mort.