322 actes antichrétiens en cinq mois. Une hausse de 13 %, et surtout un chiffre passé presque inaperçu. Pourtant, les atteintes aux personnes chrétiennes ont presque doublé (+96 %) depuis janvier.
Quand une église est incendiée, qu’un prêtre est molesté ou qu’une religieuse est insultée dans la rue, c’est à peine si l’on ose encore en parler. On préfère la pudeur. L’omission. Ou, pire, la relativisation.
Églises profanées, prêtres agressés, fidèles insultés
Les chiffres sont sans appel : 51 atteintes physiques contre des chrétiens recensées entre janvier et mai 2025, contre 26 l’année précédente sur la même période. Ce ne sont pas de simples dégradations de statues ou de tags blasphématoires – bien que ceux-ci restent monnaie courante. Il s’agit de violences contre des personnes, dont certaines en habit ecclésiastique. Et pourtant, pas de cellule psychologique, pas d’appel solennel du gouvernement, pas de visite de ministre dans les paroisses blessées.
Un pays qui nie son identité est un pays vulnérable
Ces chiffres ne tombent pas du ciel. Ils traduisent un effondrement culturel, celui d’une France qui a honte de ses racines chrétiennes et n’ose plus défendre ses clochers, ses crucifix, ses traditions. Résultat : les attaques se multiplient, dans une ambiance de permissivité où l’on pardonne tout – sauf à ceux qui s’enracinent.
84 % des actes antichrétiens concernent des atteintes aux biens, principalement des églises, des cimetières, des lieux de culte. Mais que fait-on concrètement pour les protéger ? Quels moyens pour empêcher la répétition des profanations, les incendies criminels, les sacrilèges ? Quelle parole publique forte pour condamner sans équivoque ces actes ? Rien. Le néant.
Une hiérarchie de l’indignation
Le deux poids, deux mesures est devenu un réflexe pavlovien de nos élites. Lorsqu’un acte islamophobe est recensé – même sans violence – c’est l’émoi général. Quand une église est saccagée, on parle d’ »acte isolé », d’ »errance psychiatrique« , voire de simple « vandalisme ». Il ne faudrait surtout pas « faire d’amalgame ». Mais les chiffres sont là, têtus : les chrétiens sont de plus en plus visés – dans leur chair, dans leurs lieux de culte, dans leur foi.
La France peut-elle durablement exister si elle continue à nier ceux qui l’ont bâtie, à humilier les croyants les plus paisibles, à banaliser l’hostilité croissante envers le christianisme ? Il ne s’agit pas de réclamer un traitement de faveur. Il s’agit d’exiger, au minimum, le respect dû à la majorité silencieuse qui continue de faire vivre les clochers de nos villages et les chapelles de nos villes. Parce qu’il n’y aura pas de paix durable dans un pays qui méprise ses fondations.