MIKHAIL KLIMENTYEV/AFP/Getty Images
MIKHAIL KLIMENTYEV/AFP/Getty Images

La police fédérale s’est contentée d’informations douteuses pour ouvrir une enquête sur des soupçons de collusion entre Moscou et Donald Trump lors de la présidentielle de 2016, tacle un procureur spécial dans un rapport publié lundi 15 mai et cité par nos confrères du Figaro.

John Durham estime que le FBI s’est appuyé sur «des renseignements bruts qui n’avaient pas été analysés ni corroborés» pour lancer ses investigations et a ensuite manqué «d’objectivité» dans la gestion de ce dossier très politique. 

«L’enquête russe», qui a assombri la première partie du mandat du président républicain sans faire émerger de preuves solides de collusion, a toujours été dénoncée par Donald Trump comme une «chasse aux sorcières» orchestrée par ses adversaires. Peu avant la fin de son mandat, son gouvernement avait confié à John Durham la mission d’enquêter sur les origines de cette enquête. Après trois ans d’investigations, il a rendu ses conclusions qui s’étalent sur plus de 300 pages.

Outre la faiblesse des éléments ayant initié l’enquête, le procureur spécial reproche à la police fédérale d’avoir agi selon un système de deux poids, deux mesures. «La vitesse et la manière dont le FBI» a décidé d’enquêter sur Donald Trump «contraste avec l’approche adoptée précédemment dans une affaire sur une possible ingérence étrangère dans la campagne» de la candidate démocrate Hillary Clinton, écrit-il, en épinglant aussi «l’attitude cavalière» de certains enquêteurs.

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