Nos confrères de Lyon Capitale racontent que dans le jargon policier, on les appelle les “FMD”, pour « faux mineurs délinquants ». L’idée : se faire passer pour des moins de 18 ans et bénéficier, à ce titre, de mesures plus indulgentes, à vocation éducative. La technique est bien connue des premiers, et parfaitement rodée par les seconds.

“Le mot est passé, ils se sont refilé l’astuce entre eux”, explique un commissaire de police.

La Guillotière, secteur historiquement populaire, a connu une flambée de délinquance ces dernières années, sur fond de migration clandestine. À l’été 2022, le ministre de l’Intérieur affirmait que 39 % des actes de délinquance à Lyon étaient le fait d’étrangers, “souvent multirécidivistes”, un chiffre qui grimpait jusqu’à 60 % dans le quartier de la Guillotière. Selon une source policière, 9 personnes sur 10 sont d’origine maghrébine, et, sur ce chiffre, 75 % sont des Algériens.

C’est sur ceci que se greffe la question des mineurs non accompagnés (MNA), surtout depuis 2017. Selon la Sûreté départementale du Rhône, toujours citée par Lyon Capitale, 6 % des personnes mises en cause à Lyon pour des faits de droit commun se sont déclarées MNA l’année dernière.

La difficulté pour la police est alors de valider ou démentir la minorité avancée par le prétendu mineur dans le temps de la garde à vue. L’enjeu est de taille car de cette attestation dépend l’adaptation de la réponse pénale.