Laïcité punitive : ils ne supportent plus Noël

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Il ne s’agit plus de droit. Il ne s’agit même plus de laïcité. Ce qui se joue, autour des crèches de Noël attaquées avec une régularité d’horloge dans les mairies françaises, relève désormais de l’obsession idéologique. À Asnières-sur-Seine, une fois encore, le tribunal administratif a sommé un maire de retirer une crèche installée dans l’hôtel de ville. En urgence, s’il vous plaît. Comme si l’ordre public était menacé par quelques santons immobiles.

La scène est devenue familière : une poignée de militants, toujours les mêmes ∴ , saisissent la justice au nom d’une laïcité rigidifiée, abstraite, vidée de toute intelligence historique. Peu importe que la crèche soit perçue, par l’immense majorité des Français, comme un symbole culturel autant que religieux. Peu importe qu’elle soit installée sans prosélytisme, sans discours, sans contrainte. Le simple fait de rappeler d’où vient Noël suffit désormais à déclencher la machine judiciaire.


Une laïcité hors-sol

La laïcité, telle qu’elle est invoquée ici, n’a plus grand-chose à voir avec celle de 1905. Elle n’est plus un principe d’équilibre, garantissant la liberté de conscience et la neutralité de l’État. Elle est devenue un outil d’effacement. Effacement des traditions, des racines, de la mémoire collective. Tout ce qui rappelle que la France s’est construite dans une histoire chrétienne doit être neutralisé, déplacé, relégué, voire interdit.

Le plus frappant, dans cette affaire, reste le décalage abyssal entre les décisions de justice et l’opinion publique. Les sondages sont constants : près de huit Français sur dix se déclarent favorables à la présence de crèches de Noël dans les mairies. Croyants ou non, ils y voient un élément du patrimoine, un marqueur de civilisation, un décor familier. Mais l’opinion n’intéresse plus ceux qui se vivent en gardiens autoproclamés de la pureté républicaine.

L’acharnement sélectif

Cette intransigeance serait presque respectable si elle était cohérente. Or, elle ne l’est pas. La même vigilance juridique ne s’applique jamais aux revendications communautaires venues d’ailleurs, aux accommodements « culturels » tolérés au nom du vivre-ensemble, ni aux dérives visibles dans l’espace public. Là, curieusement, l’urgence disparaît. La laïcité se fait soudain discrète, conciliante, adaptable.

En réalité, la crèche sert de prétexte. Ce qui est visé, ce n’est pas l’objet, mais ce qu’il représente : une continuité historique, une identité assumée, une France qui n’a pas honte de ce qu’elle est. Voilà ce qui est devenu insupportable à certains milieux militants, relayés par une partie de l’appareil judiciaire.

Une bataille déjà perdue

En déplaçant la crèche de quelques mètres, le maire d’Asnières a involontairement démontré l’absurdité de cette guerre symbolique. Plus visible encore, accessible à tous, la crèche n’a choqué personne. Elle n’a provoqué ni trouble ni protestation populaire. Elle a simplement rappelé que, malgré les injonctions et les procès, la France réelle continue de célébrer Noël.

La vérité est là : cette bataille est perdue d’avance pour les laïcistes les plus zélés. Ils peuvent multiplier les recours, les décisions contradictoires, les sanctions dérisoires. Ils n’effaceront ni l’histoire, ni les traditions, ni l’attachement profond des Français à ce qui les relie à leur passé. À force de vouloir faire disparaître les crèches, ils n’auront réussi qu’une chose : révéler leur propre intolérance.

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