Où s’arrêtera la frénésie rééducative de l’Occident progressiste ? Après avoir traqué les « fake news », les « stéréotypes » et les « micro-agressions », le Royaume-Uni franchit un pas supplémentaire : désormais, les élèves soupçonnés de « misogynie » seront signalés… puis rééduqués. Le mot est lâché. Et il ne doit rien au hasard.
Sous couvert de lutte contre les violences faites aux femmes, le gouvernement britannique transforme l’école en avant-poste idéologique. Les enseignants ne seront plus seulement chargés de transmettre des savoirs, mais de détecter des pensées déviantes. Leur mission ? Repérer, dénoncer et orienter les élèves jugés coupables de mauvaises représentations de l’homme et de la femme. Autrement dit, faire la police des consciences.
Une misogynie extensible à l’infini
Le problème est pourtant évident : qu’est-ce que la misogynie ? Une insulte ? Un comportement violent ? Un refus du discours féministe dominant ? Le texte officiel reste volontairement flou. On y parle « d’influences misogynes profondément ancrées ». Traduction : tout ce qui s’écarte du catéchisme progressiste pourra être suspect.
L’éducation familiale, la transmission culturelle, la vision traditionnelle des rapports entre les sexes deviennent ainsi des cibles potentielles. Le respect, la pudeur, la différence sexuelle ? Autant de notions désormais suspectes. La misogynie devient un mot-valise, pratique, commode, utilisable contre n’importe qui — surtout contre ceux qui ne pensent pas « comme il faut ».
L’État-nounou en sauveur moral
Les élèves signalés seront orientés vers des « structures d’accueil et de soutien renforcées ». Le vocabulaire est aseptisé, mais l’idée est claire : il s’agit de corriger, redresser, reformater. Avec ou sans l’accord des parents ? Le silence est éloquent. L’État sait mieux. L’État décide. L’État rééduque.
La scène a quelque chose d’irréel : pendant que les agressions sexuelles explosent dans l’espace public, souvent liées à une immigration incontrôlée que personne n’ose nommer, le pouvoir préfère s’attaquer à des collégiens britanniques. Plus simple. Moins risqué politiquement. Et surtout parfaitement aligné avec l’idéologie dominante.
Une urgence nationale… mal ciblée
Keir Starmer parle d’« urgence nationale ». Le terme est grave, presque messianique. Sauver une génération de jeunes hommes du « mal », dit-il. Le lexique n’est pas anodin : on ne gouverne plus, on exorcise. Le politique se mue en prêtre laïque, distribuant absolution aux uns et pénitence aux autres.
Mais la réalité est têtue. Les violences contre les femmes ne naissent pas dans les salles de classe, mais dans la rue, les transports, les zones de non-droit. Les Britanniques le savent. L’opposition le rappelle. En vain. Plutôt que de s’attaquer aux causes réelles, le gouvernement choisit la facilité : culpabiliser les enfants et discipliner les esprits.
Quand l’école n’instruit plus, elle endoctrine
Ce projet n’a rien d’anecdotique. Il dit quelque chose de plus profond : l’école occidentale n’est plus un lieu de transmission, mais de transformation. On n’y apprend plus à penser ; on y apprend quoi penser. La liberté intérieure devient suspecte. La dissidence, pathologique. Et le désaccord, une faute morale.
À ce rythme, demain, ce ne sera plus la misogynie qu’on traquera, mais toute forme de virilité, de tradition ou de bon sens. L’homme nouveau avance toujours masqué. Et l’école, autrefois sanctuaire du savoir, devient l’atelier de sa fabrication.
Le Royaume-Uni n’innove pas. Il précède. Et comme souvent, l’Europe suivra.