L’Union européenne renonce (enfin) à son délire tout-électrique de 2035

DR

On se pince presque pour y croire. Bruxelles vient de faire ce qu’elle jurait impossible il y a encore quelques mois : reconnaître que son objectif de 100 % de voitures électriques en 2035 relevait davantage de l’incantation idéologique que de la politique sérieuse.

Après des années de sermons climatiques, de calendriers gravés dans le marbre et de menaces d’amendes, voilà que la Commission européenne découvre soudain ce que les constructeurs, les ouvriers et les automobilistes répètent depuis longtemps : l’industrie ne se pilote pas à coups de slogans.


Un dogme vert qui cale

Le « tout-électrique obligatoire » devait être l’acte fondateur d’une Europe vertueuse, propre, exemplaire. Il aura surtout été un monument d’aveuglement technocratique. Pénurie de bornes, explosion des prix, dépendance accrue à la Chine, réseaux électriques fragiles, consommateurs déboussolés : rien n’y a fait. Bruxelles avançait, tête baissée, sûre de sa supériorité morale.

Jusqu’au moment où la réalité a décidé de s’inviter à la réunion.

Des constructeurs au bord de l’asphyxie, des équipementiers annonçant des dizaines de milliers de suppressions de postes, des marchés qui refusent d’obéir aux injonctions politiques… Même l’idéologie a ses limites quand la facture sociale devient impossible à cacher.

L’Europe découvre l’industrie

Le plus savoureux reste sans doute le ton adopté aujourd’hui par les mêmes responsables européens qui, hier encore, dénonçaient toute critique comme un crime climatique. Désormais, on parle de « flexibilités », de « transitions réalistes », de « solutions pragmatiques ». Traduction : on a compris qu’on allait droit dans le mur.

Hybrides, prolongateurs d’autonomie, carburants alternatifs : tout ce qui était hier suspect devient soudain fréquentable. Le moteur thermique, promis au bûcher réglementaire, bénéficie même d’un sursis assumé. On n’ose imaginer le soulagement dans les bureaux d’études et les ateliers.

Les automobilistes, grands oubliés

Pendant ce temps, des millions d’Européens regardaient ce feuilleton avec inquiétude. Que fallait-il acheter ? Une voiture électrique hors de prix ? Un modèle thermique voué à l’interdiction ? Une hybride tolérée provisoirement ? Personne ne savait répondre, pas même Bruxelles.

En renonçant au couperet de 2035, l’Union européenne admet implicitement son échec : gouverner par la contrainte idéologique ne fonctionne pas. Les consommateurs ne sont pas des cobayes, et la mobilité ne se décrète pas depuis un bureau climatisé.

Un revirement à savourer

Soyons honnêtes : ce recul est une excellente nouvelle. Non parce qu’il règle tous les problèmes, mais parce qu’il marque une victoire rare de la réalité sur l’utopie administrative. Une victoire arrachée par les faits, par l’économie, par le terrain.

Bruxelles n’a pas renoncé par sagesse, mais par nécessité. Peu importe. L’essentiel est là : le dogme du tout-électrique obligatoire est officiellement fissuré.

Et quand une idéologie commence à se fissurer, elle finit souvent par s’effondrer.

guest
9 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires


La lettre patriote