C’est un signal fort venu de Rome. Fratelli d’Italia, le parti de la première ministre Giorgia Meloni, a présenté un projet de loi ambitieux pour endiguer le séparatisme islamiste et réaffirmer la primauté des lois italiennes face aux pratiques contraires à la liberté et à l’égalité.
Le texte prévoit notamment l’interdiction du voile intégral dans tous les lieux publics – écoles, universités, commerces, administrations – sous peine d’amendes allant de 300 à 3 000 euros. Une mesure claire et assumée.
Un arsenal contre les dérives communautaristes
Mais la réforme va plus loin. Le projet encadre le financement des mosquées pour empêcher toute influence étrangère, interdit les certificats de virginité et renforce les sanctions contre les mariages forcés. « En Italie, c’est notre Constitution qui prévaut, pas la charia », a martelé Andrea Delmastro, député de Fratelli d’Italia et sous-secrétaire à la Justice.
L’objectif est clair : mettre fin à la création d’enclaves où s’imposeraient des lois parallèles et où prospèrent les intégrismes religieux. Pour les initiateurs du texte, il s’agit de protéger les femmes et de garantir un vivre-ensemble fondé sur les valeurs italiennes et européennes.
Une dynamique européenne
Cette initiative s’inscrit dans un mouvement plus large : plus de 20 pays dans le monde, de la Suisse à la Turquie, en passant par la Tunisie et l’Autriche, ont déjà adopté des mesures contre la dissimulation intégrale du visage. La Cour européenne des droits de l’homme elle-même a validé ces législations, rappelant que les États pouvaient restreindre de tels symboles afin de préserver la sécurité et la cohésion sociale.
Une adoption très probable
Forte d’une majorité solide au Parlement, la coalition menée par Giorgia Meloni a toutes les cartes en main pour faire passer ce texte. Déjà, certaines régions comme la Lombardie avaient anticipé cette orientation en interdisant le voile intégral dans les hôpitaux et bâtiments publics. Le projet de loi national viendrait désormais harmoniser et généraliser ces dispositions.
Un projet qui réaffirme la souveraineté italienne
En plaçant la défense des libertés fondamentales, l’égalité entre les sexes et la souveraineté nationale au cœur du débat, Giorgia Meloni et son parti envoient un message sans ambiguïté : l’Italie refuse le communautarisme et choisit de défendre son identité et ses valeurs.