Législatives : le RN caracole en tête, loin devant la gauche et un bloc central affaibli

DR

Les chiffres tombent et ils confirment une dynamique électorale désormais impossible à ignorer. Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, le Rassemblement national et ses alliés s’installent largement en tête des intentions de vote pour d’éventuelles législatives anticipées.

Avec 35 à 36 % des suffrages, le mouvement mené par Marine Le Pen et Jordan Bardella améliore encore son score de 2024 (33,42 %) et creuse l’écart avec ses poursuivants. « C’est la seule force politique qui profite directement de la crise actuelle », résume Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’Ifop, évoquant un avantage de 11 à 17 points sur le deuxième bloc.


L’alliance potentielle avec Reconquête, qui progresse légèrement (3,5 à 4 %), offrirait même des marges de manœuvre supplémentaires au RN, ce qui renforce encore l’impression de solidité.

La gauche en quête d’équilibre

Du côté de la gauche, le rapport de force change. La France insoumise, longtemps moteur, perd son statut de locomotive. Le Nouveau Front populaire, dans son format 2024, plafonnerait à 24 %, mais une recomposition autour du PS, de Place publique, des écologistes et du PCF atteindrait 19 %, reléguant LFI à seulement 8 % en cas d’isolement. Un net signe de fragmentation qui ouvre la voie à d’autres équilibres.

Le bloc central sanctionné

En net recul, le camp présidentiel poursuit sa descente. Renaissance, MoDem, Horizons et l’UDI ne rassembleraient plus que 13 à 14 %, contre 21,8 % en 2024. Le recul est marqué dans toutes les catégories, sauf chez les plus âgés et les classes aisées. La moitié seulement des électeurs d’Emmanuel Macron maintiendrait son soutien.

La droite regagne du terrain

Les Républicains, quant à eux, reprennent des couleurs. Avec 11 à 12 %, ils progressent de 3 à 4 points par rapport à 2024. Un score qui les place quasiment à égalité avec l’ex-majorité présidentielle, leur donnant des perspectives de sièges plus équilibrées.

Fait notable : près d’un électeur LR sur deux (46 %) se dit désormais favorable à une union avec le RN, quand moins d’un tiers (29 %) souhaite un maintien strict sous l’étiquette LR. Une donnée qui confirme l’évolution du paysage politique.

Un rapport de force inédit

Ces chiffres soulignent une tendance nette : le RN s’impose comme première force politique du pays, la gauche s’interroge sur ses alliances, le bloc central s’effrite, et la droite retrouve un souffle. Dans un climat de crise et d’incertitude, ce sondage esquisse un nouvel équilibre qui place les nationaux largement en tête et laisse présager de profonds bouleversements lors d’un éventuel retour aux urnes.

guest
31 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires


La lettre patriote