Lettre ouverte à Emmanuel Macron : « Ouvrez les portes de l’Élysée, et laissez entrer la nation. »

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Monsieur le Président,

Il est des moments dans la vie politique où le courage ne consiste plus à s’accrocher, mais à s’effacer. Vous êtes arrivé au pouvoir en promettant le renouveau, la modernité, une France réconciliée. Huit ans plus tard, il ne reste qu’un champ de ruines : une nation fracturée, une économie exsangue, une école effondrée, une dette abyssale, et un peuple qui ne croit plus un mot de ce que vous prononcez.


La dernière farce du gouvernement Lecornu, mort-né en vingt-quatre heures, n’est que le symbole grotesque de votre pouvoir épuisé. Vous avez épuisé vos ministres, vos alliés, vos opposants, et même vos propres partisans. Tous s’en vont, les uns après les autres, ou se taisent, accablés. L’Élysée n’est plus qu’un théâtre vide.

Monsieur le Président, vous ne gouvernez plus. Vous survivez. Votre majorité n’existe plus depuis plus d’un an. Le peuple, lui, ne vous écoute même plus : il vous supporte, comme on supporte une pluie froide, en attendant le retour du soleil.

Alors, pourquoi prolonger l’agonie ? Pourquoi imposer au pays cet interminable spectacle de crises, de tractations, de démissions et de reniements ? La France mérite mieux que cette mécanique de la mort, où chaque jour votre entêtement enfonce un peu plus le pays dans l’humiliation.

Le général de Gaulle, que vous invoquez parfois sans vergogne, disait : « La seule querelle qui vaille est celle de l’homme. » La seule querelle qui vaille, aujourd’hui, c’est celle du peuple français. Et le peuple, seul souverain, n’a pas besoin de vos contorsions. Il a besoin qu’on lui rende la parole.

Monsieur le Président, il est temps. Ouvrez les portes de l’Élysée, et laissez entrer la nation. Dissolvez, démissionnez, partez – mais surtout, rendez aux Français ce qui leur appartient : leur avenir.

Vous avez voulu être Jupiter. Vous êtes devenu un fantôme. Ayez au moins cette dernière grandeur : laissez la France respirer sans vous.

Respectueusement, mais fermement,

Un Français qui ne croit plus à vos mirages.

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La lettre patriote