France : 3.400 milliards de dettes et aucune honte

DR

La nouvelle est tombée comme un couperet : la dette publique atteint désormais 115,6 % du PIB, soit 3.400 milliards d’euros. Un sommet abyssal, un record indigne qui place la France non seulement en queue de peloton de l’Europe, mais dans la position humiliante du cancre qui refuse d’apprendre ses leçons.

En dix ans, l’Hexagone a ajouté mille milliards d’euros à son ardoise. Mille milliards ! Et tout cela sans guerre totale sur notre sol, sans crise mondiale comparable à 1929. Simplement par lâcheté politique, par refus obstiné de réformer, par addiction à la dépense publique.

Les « PIGS » nous donnent des leçons

Il fut un temps où Paris se rengorgeait face aux pays du Sud de l’Europe, les fameux « PIGS » – Portugal, Italie, Grèce, Espagne – caricaturés comme les cancres budgétaires. Eh bien, ironie de l’histoire, ce sont eux qui nous donnent aujourd’hui des leçons de rigueur. Le Portugal est redescendu sous les 100 % du PIB, l’Espagne a effacé vingt points de dette en quatre ans, l’Italie a amorcé un reflux, et même la Grèce – symbole absolu du chaos budgétaire – réduit sa dette plus vite que nous.

Pendant ce temps, la France s’enfonce. Et ce n’est pas la Troïka qui nous impose cette gabegie : c’est nous-mêmes, incapables de nous discipliner, de couper dans la dépense, de réformer un État obèse qui engloutit 57 % du PIB.

Le déni politique et la lâcheté des gouvernants

Depuis trente-cinq ans, aucun gouvernement n’a osé réduire les dépenses publiques. Aucun. Tous ont préféré la facilité : lever des impôts, surtaxer les classes moyennes, inventer de nouvelles ponctions. Résultat : un État glouton, ventripotent, qui se gave d’argent public et qui ne rend même plus les services qu’on est en droit d’attendre. Les hôpitaux croulent, la justice est à l’agonie, les écoles tombent en ruines… mais la dépense publique continue d’exploser.

La vérité est simple : l’argent file vers les subventions clientélistes, vers l’accueil dispendieux d’une immigration de masse, vers une administration hypertrophiée où l’on empile les strates et les privilèges.

La charge de la dette : un gouffre béant

Déjà, la charge de la dette – c’est-à-dire les seuls intérêts – atteignait près de 60 milliards d’euros en 2024. À ce rythme, elle dépassera les 100 milliards d’ici 2029. C’est-à-dire plus que le budget de l’Éducation nationale, plus que celui de la Défense. De l’argent jeté par les fenêtres, brûlé sur l’autel de l’impuissance politique.

Et que répondent nos « élites » ? Toujours la même rengaine : taxer davantage « les riches », surtaxer les patrimoines, décourager l’investissement. Alors que tout le monde sait – même à gauche ! – que le seul levier efficace est la réduction drastique des dépenses. Mais pour cela, il faudrait du courage. Et le courage, cela fait longtemps que nos gouvernants l’ont rayé de leur vocabulaire.

L’État nounou ruine la nation

La Suède, confrontée dans les années 1990 à une crise comparable, a sabré dans ses dépenses, aligné le statut des fonctionnaires sur celui du privé, repoussé l’âge de la retraite et imposé une discipline de fer. Résultat : une dette publique de 33,5 % du PIB aujourd’hui.

Nous, nous préférons continuer à financer un État nounou qui traite chaque citoyen comme un assisté et refuse de distinguer entre les priorités vitales et les dépenses de confort. On maintient à bout de bras une administration tentaculaire, on subventionne tout et n’importe quoi, on promet des « droits » nouveaux chaque année, sans jamais se demander qui paiera l’addition.

L’heure de vérité approche

Les agences de notation nous préviennent : la pente est dangereuse. La France, dégradée en « A+ », se rapproche du statut de mauvais élève chronique. Les marchés commencent à exiger une prime de risque, et le jour viendra où nous serons pris à la gorge. Alors il faudra couper dans le vif, mais sous la contrainte, comme la Grèce hier. Et les Français, une fois encore, paieront au prix fort l’irresponsabilité de leurs dirigeants.

La conclusion est claire : nous avons déjà franchi la ligne rouge. Sans un sursaut, sans un gouvernement décidé à affronter les corporatismes, sans une révolution budgétaire, la France file droit vers le mur. Et cette fois, il ne s’agira plus de simples chiffres dans un rapport de l’Insee : ce sera notre souveraineté, notre prospérité et notre avenir qui partiront en fumée.

13 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires


La lettre patriote