Le procès qui s’ouvre à Paris n’est pas seulement celui d’un multirécidiviste centrafricain, violeur sous OQTF, c’est aussi celui d’un État défaillant. L’affaire Geronimi illustre, avec une brutalité insupportable, l’abandon des citoyens par ceux qui sont censés les protéger.
Trois OQTF, zéro expulsion, un viol
Jordy G., déjà condamné onze fois, connu pour sa violence, son implication dans les stupéfiants et ses antécédents de crimes sexuels, aurait dû être expulsé depuis longtemps. Trois OQTF pesaient sur lui. Trois. Mais la République a baissé les bras. Résultat : une jeune Française, Claire Geronimi, violée dans son hall d’immeuble, à deux pas du parc Monceau, en plein après-midi. Voilà la réalité : nos rues sont livrées à des prédateurs que la justice connaît, mais que l’administration laisse libres.
L’État coupable de « double peine »
Claire l’a dit avec des mots simples et terribles : être violée par un homme qui aurait dû être reconduit dans son pays, c’est la « double peine ». Elle met le doigt sur le scandale : les OQTF ne sont pas appliquées. Des criminels restent sur notre sol malgré les décisions de justice, comme si l’État s’était résigné à son impuissance. Les mêmes responsables politiques pleurent à chaque nouveau drame, mais ne changent rien.
Le silence complice des féministes de gauche
Autre scandale : l’absence de soutien des mouvements féministes institutionnels. Pas de marches, pas de tribunes enflammées. Pourquoi ? Parce que l’agresseur n’entrait pas dans la grille idéologique. Trop dangereux d’évoquer l’immigration illégale, trop risqué de pointer l’évidence : certains crimes sont évitables si l’on applique simplement la loi. Alors, silence radio. Claire Geronimi l’a dit : « J’étais la mauvaise victime et mon agresseur était le mauvais agresseur. » Voilà le vrai visage d’un féminisme sélectif et politisé, qui choisit ses combats au gré de ses obsessions idéologiques.
Une France qui refuse d’ouvrir les yeux
Cette affaire fait écho à d’autres : la petite Lola, Philippine, et combien d’autres victimes anonymes. Toutes mortes ou détruites parce qu’un individu, frappé d’OQTF, a continué à errer librement dans nos rues. Chaque fois, la même mécanique : indignation médiatique, promesses ministérielles, puis oubli. Jusqu’au prochain drame.
Une victime devenue combattante
Là où tant d’autres se seraient murées dans le silence, Claire Geronimi a choisi le combat. Son association Éclats de femme aide les victimes à ne pas sombrer dans l’oubli. Son engagement politique est la conséquence logique d’une expérience personnelle atroce : quand l’État ne fait pas son travail, il faut l’y contraindre. Son projet de loi, qui vise à rendre l’État responsable et condamné à indemniser les victimes quand un criminel sous OQTF frappe, devrait être une évidence.
L’impunité comme politique publique
Le procès de Jordy G. sera peut-être celui d’un homme, mais il devrait surtout être celui d’un système. Un système qui, par lâcheté, par idéologie, par inertie, choisit de sacrifier ses propres enfants plutôt que d’affronter la réalité. Claire Geronimi nous rappelle, dans sa chair et dans son courage, que l’État n’a pas le droit de choisir entre ses citoyens et ses lâchetés. Aujourd’hui, il a choisi la lâcheté.