Le rapport de la Cour des comptes n’y va pas par quatre chemins : France Télévisions est un gouffre. Et plus personne ne peut décemment parler de « service public », tant la maison ressemble aujourd’hui à un guichet ouvert à tous les lobbies de l’audiovisuel.
Des milliards engloutis pour des résultats médiocres
Chaque point d’audience coûte 100 millions d’euros à France Télévisions. TF1 fait le même travail avec 65, M6 avec 60. Cherchez l’erreur ! La comparaison suffit à démontrer que l’audiovisuel public n’est plus qu’une machine à dilapider l’argent des contribuables. Pendant que les familles françaises s’inquiètent de boucler leurs fins de mois, l’État continue de verser 2,6 milliards par an à un monstre bureaucratique incapable de se réformer.
Une culture d’entreprise figée dans le formol
L’organisation interne tient de la caricature. Effectifs pléthoriques, syndicats tout-puissants, règles sociales dignes de l’URSS : tout concourt à bloquer la productivité. Les producteurs privés, eux, s’en frottent les mains : France Télévisions est devenue leur vache à lait. Ils ont tout intérêt à maintenir le statu quo pour que le robinet à subventions continue de couler à flot.
Des économies par centaines de millions
Le constat de la Cour est sans appel : « des économies possibles, il y en a par centaines de millions d’euros ». Mais pour cela, il faudrait rompre avec la culture d’impunité et d’assistanat qui règne au sein du groupe. Autrement dit, injecter enfin la logique du privé : efficacité, productivité, responsabilité. Un Nicolas de Tavernost aurait sans doute pu maintenir la même audience avec un milliard de moins. C’est dire l’ampleur de la gabegie actuelle.
L’État, complice et spectateur
La tutelle politique n’est pas innocente. Elle souffle le chaud et le froid, multiplie les « contrats d’objectifs et de moyens » pour mieux les déchirer ensuite, et ferme les yeux sur le désastre. En refusant de fixer une trajectoire claire et ferme, l’État se rend complice de cette faillite programmée.
Un mammouth qui protège ses privilèges
France Télévisions ressemble à Air France avant ses réformes : une forteresse syndicale qui vit à crédit, incapable de s’adapter, persuadée que les Français paieront toujours. La différence, c’est qu’ici, il ne s’agit pas de billets d’avion, mais du monopole de l’information financée par nos impôts.
Sauver le service public ou l’achever ?
À force d’entretenir ce mammouth, l’État se condamne à renflouer éternellement une structure obsolète. Le choix est simple : soit on impose une cure de choc radicale — suppression des privilèges, réduction massive des coûts, vraie exigence de résultats — soit il faut avoir le courage de reconnaître que France Télévisions n’est plus qu’un luxe inutile et ruineux.