« Vous pensiez tuer Charlie Kirk, vous l’avez rendu immortel »

Photo : Gage Skidmore / WikiMedia / Creative Commons

C’est devant plus de 60.000 personnes, au State Farm Stadium de Phoenix, que l’Amérique fidèle a dit adieu à Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre dans l’Utah par un gauchiste. Et ce qui devait être un mémorial s’est transformé en un gigantesque rassemblement politique : le mouvement MAGA, galvanisé par la mort de l’influenceur, a reconnu en lui une icône, un martyr.

Donald Trump, présent aux côtés de la veuve Erika Kirk, n’a pas mâché ses mots : Charlie Kirk, « patriote et chrétien dévoué », a été tué « pour avoir dit la vérité ». Le président américain a promis qu’il recevrait à titre posthume la Médaille de la Liberté, plus haute distinction civile du pays. Et surtout, Trump a martelé que l’assassin devait subir la peine capitale.

Le trumpisme en croisade

Erika Kirk, désormais à la tête de Turning Point USA, a promis de continuer la mission de son mari : sauver la jeunesse américaine du « mensonge et du péché », la réorienter vers la foi et la vérité. Trump, lui, a élargi le propos : « ramener la religion en Amérique », « sauver Chicago », « briser les réseaux d’extrême gauche qui incitent à la violence ».

Les accents bibliques se sont mêlés aux slogans politiques. Stephen Miller, conseiller spécial, a lancé à la foule : « Vous pensiez tuer Charlie Kirk, vous l’avez rendu immortel ». Un discours qui sonne comme une déclaration de guerre culturelle : transformer un assassinat en levier politique, faire d’un militant disparu le drapeau d’une croisade.

Un symbole pour une Amérique fracturée

La mort de Charlie Kirk ne bouleverse pas seulement le camp républicain : elle cristallise la fracture américaine. D’un côté, un camp conservateur qui reconnait en lui un martyr de la liberté d’expression et de la foi. De l’autre, une gauche accusée d’avoir, directement ou indirectement, encouragé l’assassin et justifié son geste.

Turning Point USA, mouvement qui avait déjà marqué la politique des campus et mobilisé des millions de jeunes, devient désormais une bannière brandie « au nom du sang versé ». L’histoire retiendra peut-être que l’assassinat de Charlie Kirk aura propulsé la droite américaine dans une nouvelle phase : plus religieuse, plus radicale, plus prête encore à désigner des ennemis et à s’unir contre eux.

Charlie Kirk voulait sauver des âmes. Sa mort en a réveillé des dizaines de milliers. Dans un pays en guerre culturelle permanente, ce meurtre a transformé un militant en symbole immortel.

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