Mélenchon, Don Quichotte en roue libre

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Jean-Luc Mélenchon l’avait promis, juré, tonné : le peuple allait déferler, la République allait trembler, l’Histoire allait s’écrire en lettres rouges. On a eu… trois mégaphones, quelques banderoles fatiguées, et un restaurant incendié par une poignée de pyromanes. Rideau.

La vérité, c’est que Mélenchon ressemble de plus en plus à un acteur de boulevard qui rejoue toujours la même pièce devant une salle vide. Il s’échauffe, déclame, lève le poing, s’indigne tout seul. Mais le public a déserté. Les Français, eux, étaient ailleurs : ils travaillaient, faisaient leurs courses, ou tout simplement ne se sentaient pas concernés. On ne suit pas un metteur en scène qui ne sait plus écrire autre chose que des tragédies ratées.


Et quel « exploit » à l’affiche ? L’incendie criminel d’un restaurant parisien. Voilà l’apothéose de cette journée qu’on nous vendait comme « historique ». Après 236 ans de rhétorique révolutionnaire, on en est réduit à faire cramer le bistrot du coin. Pas de prise de la Bastille, pas même une manif monstre. Juste de la casse gratuite, symbole pathétique d’un mouvement en décomposition.

Mélenchon se rêvait en nouveau Robespierre. Il n’est plus qu’un Don Quichotte criant sur des moulins à vent. Ses appels à la « mobilisation générale » ressemblent à des SOS lancés dans le vide, et ses envolées lyriques ne masquent plus son isolement croissant. Même ses propres troupes, fatiguées de ses colères séniles, commencent à tourner les talons.

Le 10 septembre devait être son sacre. Ce fut sa dernière représentation. Un flop digne des plus grandes comédies ratées. La gauche radicale voulait écrire une page d’histoire ; elle a seulement griffonné une note de bas de page ridicule.

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La lettre patriote