C’est devenu un réflexe pavlovien chez les élus de La France insoumise : quand un fait-divers éclate, quand un drame se produit, ou quand il faut détourner l’attention d’un énième échec idéologique, on accuse la police. Cette fois, c’est Gabrielle Cathala, députée LFI du Val-d’Oise, qui s’est illustrée par des propos d’une gravité inouïe, dénonçant rien de moins qu’un « racisme généralisé » dans les rangs de la police nationale.
La méthode est toujours la même : une généralisation infamante, sans preuve, sans nuance, sans fondement. Une manière de salir collectivement des dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui, chaque jour, assurent la sécurité des Français, souvent au péril de leur vie, y compris dans des quartiers où LFI ne mettrait jamais les pieds sans escorte.
Heureusement, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a décidé de réagir. Il a annoncé qu’il porterait plainte contre l’élue, au nom des policiers de France. Car il ne suffit plus de s’indigner mollement. Il faut que la parole publique retrouve un minimum de dignité et de responsabilité. Accuser toute une profession d’être intrinsèquement raciste, c’est participer à la destruction de l’État de droit. C’est attiser la haine. C’est légitimer les agressions, les refus d’obtempérer, les caillassages de commissariats et les attaques contre les forces de l’ordre.
Le plus frappant, c’est que ces propos n’ont pas été condamnés par LFI. Ni par Jean-Luc Mélenchon, ni par ses porte-parole habituels. Rien. Silence radio. Comme si insulter la police faisait désormais partie de leur ADN. Comme si le parti des Insoumis avait définitivement choisi son camp : celui des délinquants, des émeutiers, des agresseurs.
Mais les Français voient clair. Ils savent que le « racisme systémique » n’est qu’un slogan venu des campus américains, déconnecté de la réalité du terrain. Ils savent aussi que si les policiers sont parfois épuisés, c’est à cause de la violence, du laxisme judiciaire, du laxisme migratoire – pas à cause de leur couleur de peau. Ce sont eux, les policiers, qui sont en première ligne dans une société qui craque de partout.
Ce procès permanent fait à la police est non seulement indécent, il est dangereux. Il crée un climat de suspicion généralisée, pousse à la désobéissance, favorise la radicalisation, et désarme moralement ceux qui nous protègent. Il est temps d’y mettre un terme.
Gabrielle Cathala a franchi une ligne rouge. Espérons que la justice lui rappellera que le mensonge n’est pas une opinion et que diffamer une institution républicaine n’est pas un sport comme un autre.
Et qu’en attendant, les policiers, eux, continueront de faire leur devoir — sans haine, mais avec honneur.