Regardez cette vidéo.
— Salomé d'Erville (@taspaslesmoyens) July 27, 2025
Cette scène insoutenable s’est déroulée ce vendredi à Colomiers, en Haute-Garonne. Un chauffard, refusant de se soumettre à un contrôle de gendarmerie, a foncé à toute allure en direction du centre-ville avant de percuter de plein fouet une voiture où se trouvait une famille américaine : une mère et ses trois enfants. Miraculés, disent les médecins, tant le choc fut d’une violence extrême. Le conducteur, quant à lui, a pris la fuite, abandonnant derrière lui les corps blessés d’innocents.
Ce genre de fait divers est devenu tristement banal. Mais il mérite qu’on s’y attarde, car il illustre une dérive plus large : celle d’une société où le droit de fuir les forces de l’ordre semble devenu une routine, parfois même une revendication. Et surtout, il pose cette question : que se serait-il passé si un policier avait mis un terme à la course de ce chauffard ?
Souvenons-nous de Nahel. Juin 2023. Un jeune homme refusant un contrôle à Nanterre, une course-poursuite stoppée net, un policier qui fait feu. La France s’enflamme, le président s’indigne, les banlieues s’embrasent, les médias pleurent une « victime ». Le policier est suspendu, mis en examen, jeté en pâture à l’opinion. Mais personne ne s’interroge : et s’il ne l’avait pas arrêté ?
Dans un monde rationnel, le policier de Nanterre aurait été félicité. Car chaque refus d’obtempérer est une bombe à retardement. Et parce que dans cette guerre quotidienne sur les routes françaises, la passivité n’est pas une option.
Mais nous ne vivons plus dans un monde rationnel. Aujourd’hui, la moindre tentative de faire respecter l’ordre suscite un procès en « violences policières », des manifestations, des hashtags. La peur a changé de camp : elle n’est plus dans les yeux des délinquants, mais dans ceux des uniformes.
À Colomiers, les victimes s’en sortent. Par miracle. Mais combien faudra-t-il d’enfants blessés, de familles brisées, de drames évitables, avant qu’on accepte cette vérité simple : ce n’est pas la police qu’il faut désarmer, c’est l’impunité qu’il faut briser.
Car demain, un autre chauffard refusera d’obtempérer. Et peut-être qu’un policier, cette fois, n’osera pas intervenir. De peur d’être jugé pour avoir fait son devoir.