Budget 2026 : la France qui paie dit STOP, la colère des “gueux” monte

Shutterstock

La marmite bout à nouveau, et cette fois, ce n’est plus un simple frémissement. La colère gronde, sourde mais déterminée, dans cette France qui travaille, qui paie, mais qu’on méprise. La France silencieuse, qu’on pensait résignée, relève la tête. Et cela inquiète au sommet de l’État.

Le projet de budget 2026, présenté par François Bayrou, prévoit 43,8 milliards d’euros d’économies. Mais qui paiera ? Les “gueux” et les “Nicolas” ont la réponse : toujours les mêmes. Ceux qui bossent, roulent au diesel, élèvent des enfants, paient leurs factures, financent des aides qu’ils ne voient jamais. La France des “invisibles”, que Macron appelait naguère à “traverser la rue”, n’est plus d’humeur à encaisser.


Deux mouvements symbolisent cette insurrection fiscale naissante : les “gueux”, lancés par l’écrivain Alexandre Jardin, et les “Nicolas qui paie”, nés sur les réseaux sociaux. Deux slogans qui font mouche. Deux réalités que les technocrates n’avaient pas vues venir. L’élite, elle, ne paie rien. Le peuple, lui, paie tout.

Les causes de la colère ? Elles s’additionnent comme les taxes. Zones à faibles émissions qui excluent les pauvres de leur propre ville. Retour aux 80 km/h, au nom d’une sécurité routière infantilisante. Nouvelle fiscalité sur les entrepreneurs, comme si créer une entreprise était désormais un acte à punir. Et surtout, le matraquage généralisé du pouvoir d’achat, cette sourde spoliation qui ne dit pas son nom.

« Le trait commun de ces deux mouvements, c’est le sentiment d’injustice », résume sobrement Frédéric Dabi (Ifop). En réalité, ce n’est plus un sentiment : c’est une certitude, ancrée, vécue, endurée.

L’oligarchie ne comprend toujours pas que la France périphérique n’est pas une fiction géographique mais le cœur battant du pays réel. Et lorsque ce cœur se serre, le pouvoir tremble. L’un de ses ministres, anonyme comme toujours dans ces moments-là, l’avoue : « Cela ressemble à une tentative pour faire renaître les Gilets jaunes ». Il aurait pu dire : cela ressemble à la suite logique de votre mépris.

Il est temps de choisir : continuer à pressurer ceux qui tiennent la France debout, ou rendre des comptes avant qu’ils ne viennent les réclamer. Dans la rue.

guest
8 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires


La lettre patriote